Les discussions n'avancent pas à la Communauté d'Agglomération du Centre Littoral. C'est là qu'une délégation de grévistes et la directrice de la SEMOP Agglo'bus ont poursuivi les négociations ce 18 janvier matin dans le cadre d'une grève commencée le 9 janvier.
Après deux heures de discussion, le président du conseil d'administration (Serge Smock), ses administrateurs et la directrice générale (Carla Baltus) "ont quitté la table des négociations", affirment les salariés du réseau de transport.
La suspension de la directrice, point bloquant
C'est le premier point du cahier de revendication qui pose problème, à savoir : "suspension des mandats de la direction générale et nomination d'une direction de transition pour terminer la gestion de la SEMOP".
Le président a, lui, considéré que ce point n'était pas négociable "dans la mesure où cette prérogative relève du Conseil d'Administration de la SEMOP Agglo'bus". Selon la CACL, Serge Smock aurait alors décidé de suspendre les discussions à 12h05 "face au refus manifeste des grévistes de poursuivre les autres points du cahier de revendication" et pour "donner aux représentants le temps de réfléchir".
Il serait revenu à la table des négociations à 13h00, tandis que les grévistes n'étaient plus là. Les représentants s'expliquent :
De 12h05 à 13h00, les salariés de la SEMOP ont attendu un signe, ou une information concernant le retour de la partie adverse à la table des négocations. Contrairement à l'engagement pris par le président, le déjeuner des parties n'a pas été organisé. Aussi, les salariés sont retournés au piquet de grève pour tenir informés leurs collègues et déjeuner.
Salariés de la SEMOP Agglo'bus
"Il était convenu qu'ils nous rappellent et jusqu'à présent, rien du tout", explique Steede Virapin à 17h30. Au sujet de la suspension de la directrice générale, "on a fait des concessions, il y a même deux points qui ont été enlevés mais eux ne veulent rien enlever", dit-il. Et d'ajouter : "J'estime qu'on n'est plus dans des négociations. Ça, c'est l'un des points les plus importants."
"Sans rien nous dire, ils sont partis", indique quant à elle Carla Baltus. "Ils ne sont pas venus pour négocier", estime également la directrice, qui rappelle qu'elle n'est pas salariée et qu'elle dispose d'un mandat social. "Je suis là pour cinq ans, c'est tout ce que j'ai à dire. Jusqu'au 30 septembre 2025. C'est le conseil d'administration qui décide".
Jusqu'à minuit pour reprendre les négociations
D'après les explications de la direction de la SEMOP, les représentants des salariés ont jusqu'à minuit pour revenir à la table des négociations. Au-delà, les accords convenus lors de la signature du protocole ne seront plus valables. Cela implique notamment des poursuites à l'encontre des grévistes, poursuites qui ne devraient pas être appliquées si un protocole de fin de conflit est signé ce jeudi soir.