Conflit Venezuela-Guyana/Essequibo : Jour-J du référendum, Lula espère que "le bon sens va prévaloir"

Les drapeaux du Venezuela et du Guyana
Une nouvelle étape franchie, ce 3 décembre, dans le conflit opposant le Venezuela au Guyana pour la région de l'Essequibo, disputée par les deux pays. Les Vénézuéliens sont appelés aux urnes ce dimanche pour un référendum interrogeant en cinq questions la nation sur l’annexion du territoire.

Ce dimanche marque un nouveau tournant dans le conflit opposant le Venezuela au Guyana pour la région de l'Essequibo. Depuis 6h00, jusqu'à 18h00, les Vénézuliens sont appelés aux urnes pour participer au référendum sur le rejet d'une décision de justice datant de 1899. Cette décision avait permis de fixer la frontière du pays avec le Guyana.

Une décision contestée datant de 1899

En 1899, un arbitrage, sous l’égide d’une commission mixte, avait attribué la terre litigieuse à l'ancien Empire britannique. L'Essequibo, territoire riche en pétrole, est donc sous souveraineté guyanienne depuis l’indépendance de l’ancienne colonie britannique, suite à un accord signé en 1966.

Le Gouvernement vénézuélien soutient que le fleuve Essequibo devrait être la frontière naturelle, comme en 1777 à l'époque de l'empire espagnol, et estime que le Royaume-Uni s'est octroyé des terres vénézuéliennes au XIXe siècle. Sur les réseaux sociaux, la population soutient cet avis et le fait savoir.


Vendredi, la Cour Internationale de Justice (CIJ), plus haute instance judiciaire de l'ONU, a enjoint à Caracas de "s'abstenir d'entreprendre toute action qui modifierait la situation dans le territoire en litige". Le Venezuela a pourtant annoncé le maintient de son référendum.

Au Brésil, Lula appelle au "bon sens" des électeurs

Le gouvernement brésilien a renforcé ces derniers jours ses troupes à sa frontière nord et s'est dit "préoccupé" par le "climat de tension", indique l'AFP. Ce dimanche, jour du référendum, le président Luiz Inacio Lula da Silva a déclaré qu'il espérait que "le bon sens" allait prévaloir.

"S'il y a une chose dont le monde et l'Amérique du Sud n'ont pas besoin en ce moment, c'est davantage de confusion et davantage de conflits", a affirmé le président brésilien, il espère aussi une amélioration de la situation pour le quotidien des habitants.

Les Guyaniens mobilisés

Justement, au Guyane aussi le peuple se mobilise.

Le South Rupununi District Council, institution qui représente les 21 villages du sud de Rupununi, a fait part de son soutien à ses compatriotes du Guyana.

Lundi 4 décembre, le résultat du référendum sera connu.