Le pass sanitaire sera bien mis en place en Outre-mer mais uniquement après l’état d’urgence. Etat d’urgence qui devrait durer jusqu’au 15 novembre chez nous. Pour l’heure les contours d’application semble encore flous, la préfecture pourrait communiquer ce jeudi lors de la Cellule interministérielle de crise. Les entreprises concernées par le pass sanitaire se préparent. C’est le cas pour les ambulances, un secteur où la vaccination patine.
Une décision à prendre
Depuis 33 ans, cette entreprise d’ambulance transporte des malades. Aujourd’hui, le patron doit composer avec l’obligation du pass sanitaire pour son personnel. Sur les 11 ambulanciers diplômés d’état ou auxiliaires, deux sont vaccinés, mais certains sont sur le point de franchir le pas. C'est le cas de Francis Saint-Orice qui peu à peu s'est laissé convaincre. " Je ne suis pas vacciné mais cela ne saurait tarder, cette semaine je vais prendre ma première dose. Nous nous sommes concertés en famille, vu ce que nous faisons et les patients que l'on transporte ce n'est pas évident".
Marché de l'emploi restreint
Le métier d’ambulancier est très réglementé et le vivier local faible. En cas de démission ou de licenciement faute de vaccination. Lionel Louisor, chef d'entreprise, craint pour les remplacements, car en Guyane, le marché de l'emploi est restreint, difficile de trouver des salariés dotés des diplômes, "on a pas de vivier comme dans l'hexagone, c'est diffile de trouver des ambulanciers diplômés".
Du temps pour réfléchir
Pour l’heure, le pass sanitaire ne s’appliquera pas, tant que l’état d’urgence sera en vigueur. Annonce faite en début de semaine par le ministre de la Santé, Olivier Véran.
Une nouvelle précision qui ne change pas réellement la donne mais qui laisse du temps, confirme Lionel Louisor " Je ne dirais pas que c'est une aubaine mais cela va permettre de trouver la bonne solution pour la vaccination". En Guyane 24 entreprises se partagent, le transport sanitaire en ambulance, des maillons essentiels dans la prise en charge des patients.