Les derniers chiffres sont éloquents : au 21 janvier, 43 écoles fermées sur 182, et 3 collèges sur 37, en raison de l’épidémie Omicron beaucoup plus contagieuse. Une situation inédite qui depuis la rentrée de janvier, est très mal vécue par les parents d’élèves et les professionnels de l’éducation tous corps confondus.
Etablissements scolaires fermés sans sommation, protocole sanitaire local mis en place tardivement, le Comité citoyen de la transparence a décidé de rencontrer les acteurs de l’Education. L’objectif est de faire un point sur la réalité du fonctionnement des établissements scolaires à l’épreuve d’Omicron.
Le Comité entend ainsi jouer son rôle auprès de la population, contribuer à l'engagement citoyen, à la lutte contre les fausses informations, à l'amélioration des connaissances scientifiques de la population, ou encore aider aux décisions sur les mesures de lutte contre l'épidémie.
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Des auditions
Dans ce rapport, le Comité annonce avoir auditionné le docteur Claire Grenier médecin conseil auprès du recteur de Guyane et deux membres de la fédération UNSA Education Guyane, Pascal Briquet et Bernard Bristol. Dans le document, sont retranscrites leurs auditions.
Premier enseignement : la coordination entre les acteurs sanitaires (ARS, centre de santé, médecins scolaires) a été correcte. En outre, les membres du CCTG, notent « une grande réactivité dans la mise en place des masques, de désinfection des locaux ou de fermetures d’établissement ».
Seulement, les enseignants déplorent un manque d’orientation stratégique globale, mais aussi de moyens informatiques pour assurer la continuité pédagogique.
Le malaise, selon le comité est le manque de communication et d’information « de l’autorité centrale et parallèlement l’absence de reconnaissance du travail accompli avec les élèves témoignant d’un fort investissement professionnel et avec les personnels enseignants » .
Le défi pour le CCTG est donc de définir des protocoles sanitaires efficaces opérationnels et acceptables. Enfin, ses membres concluent en démontrant l’inadéquation entre les décisions prises au national et la réalité du terrain. Un constat récurrent, une fois de plus, souligné.