Dans une tribune publiée sur le site d’information Outremer 360, l’avocat Patrick Lingibé évoque les restrictions imposées aux voyageurs guyanais pour se rendre dans l’hexagone et les juge discriminantes. Il déplore que les habitants de Guyane soient victimes de leur bassin de vie.
Les voyageurs Guyanais doivent faire preuve de patience pour se rendre dans l’hexagone. Multiplication des tests PCR, motifs impérieux, quarantaine, amende de 1500 euros en cas de non respect de l’isolement. Des mesures strictes prises par le gouvernement pour juguler la circulation du variant brésilien.
Des mesures jugées discriminantes
Si certains usagers comprennent et approuvent ces décisions d’autres y voient de la discrimination.
Les parlementaires Guyanais ont réagi pour dénoncer ces décisions jugées trop drastiques, souligant par exemple, que la circulation du virus est plus faible chez nous qu’en île de France. Il faut dire qu’avec 400 000 morts du Covid 19, notre proche voisin le Brésil fait partie des pays du monde les plus touchés par la pandémie et les derniers chiffres de l’ARS Guyane affichent une augmentation des cas la semaine passée en Amapa : 700 contre 557 la semaine précédente.
Les passagers guyanais "délinquants sanitaires"
Invité du Guyane Soir, maître Patrick Lingibé, bâtonnier du barreau de Guyane est revenu sur sa tribune où il explique que les mesures prises pour empêcher la circulation du variant brésilien en France sont attaquables en justice, au regard de leur caractère disproportionné et discriminatoire qui transforme les guyanais voyageurs vers l'hexagone en "délinquants sanitaires".
Patrick Lingibé interviewé par Nikerson Perdius