D'ici 2030, plus de 2500 personnes seront diagnostiquées de la maladie d’Alzheimer en Guyane

Accompagnement d'une personne atteinte par la maladie d'Alzheimer (image d'illustration).
La journée mondiale Alzheimer se tient ce jeudi 21 septembre. Cette maladie neuro dégérative qui atteint la mémoire continue d'affecter de nombreuses personnes partout dans le monde. Les avancées scientifiques sont lentes dans ce domaine et aucun traitement ne vient à bout de la maladie d'Alzheimer. En Guyane, il y a de plus en plus de patients répertoriés dans les foyers.

En Guyane, il est difficile de connaître le nombre de malades d’Alzheimer.

Un tableau imprécis de l'état des lieux

Les chiffres officiels datent de 2009, l’Agence régionale de santé répertoriait, alors, 745 personnes atteintes. Un chiffre qui aurait doublé en 10 ans, puisque, toujours selon l'ARS, il devait être en 2020 de 1414.
L'estimation pour 2030 porterait ce chiffre à plus de 2500.

Il existe des difficultés pour dresser un état des lieux précis. En effet, beaucoup de familles estiment que leurs ainés étant à l'âge de la vieillesse, n'ont plus les mêmes facultés. Ils pensent d'abord à la sénilité. Par ailleurs, il est aussi difficile d'évaluer exactement la situation des personnes résidant dans les communes isolées.  Autant dire que beaucoup de patients échappent au système de santé.

Un territoire sous équipé

Pour ce qui est des structures, elles sont largement insuffisantes. La Guyane compte quatre EHPAD pour le moment, quatre autres vont être construits à Kourou, Saint-Georges et Maripasoula.

Des projest actés sans qu'il y ait de date de livraison pour le moment. Attendu également, le déploiement de l’EHPAD hors les murs. Un dispositif qui permettra que le personnel de chaque Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes, puisse se rendre chez les malades pour des soins à domicile. Une solution loin d'être satisfaisante, 30 places seront disponibles.

A ce jour, s'il n’existe pas encore de traitement efficient de la maladie d'alzheimer, les recherches avancent. Des médicaments à base d'anticorps monoclonaux arrivent sur le marché. Ils sont présentés comme des traitements susceptibles de ralentir l'évolution de la maladie dégénérative.