Il avait choisi la Guyane pour exercer la médecine. Philippe Barré est décédé d’une longue maladie. Depuis l’annonce de son décès, les commentaires de ses amis, collègues, fusent sur les réseaux sociaux. « Nous sommes tristes d'avoir perdu l'une des personnes les plus importantes de la Guyane. La raison pour laquelle nous sommes ici pour vivre et travailler, depuis longtemps ». « Un médecin extraordinaire qui, il y a des années, a décidé de créer un service d'urologie de qualité en Guyane. Nous avons eu le plaisir de le rencontrer et de travailler avec lui, l'ayant comme ami proche ». « On a partagé des patients, de la science, et d'autres bons moments. Des bouquins, des films qu'on aime en commun, des carbets, ton carbet, des voyages, des histoires de chacun... C'était de l'amitié. »
Né en 1955, Philippe Barre a d'abord été urologue à Paris, à l'hôpital Foch, depuis il exerçait en Guyane. Il est à l’origine du service d’urologie du CMK, contribuant à son rayonnement régional. Ancien interne des hôpitaux de Paris, ancien assistant des hôpitaux universitaires, ancien chef de clinique chirurgicale à la faculté, sa réputation allait bien au-delà des frontières.
Homme de lettres, sensible et passionné, Philippe Barré est l’auteur notamment de "Ya Woto Bala," inspiré par son service militaire à Ouagadougou, en Afrique, paru chez Séguier-Archimbaud, ou encore "Aime comme mort"(Séguier-Archimbaud) une nouvelle inspirée par l'une des expériences professionnelles qui l'a particulièrement marqué, le prélèvement d'organes.