Jusqu’à présent, seuls les oiseaux, les singes et quelques autres animaux pouvaient prétendre tutoyer la cime des arbres. Un belvédère édifié à 360 degrés sur la montagne de Kaw leur ravit ce privilège. Perché au-dessus d’un monde avec lequel il faut d’abord faire connaissance.
« Je vous présente l’arbre rouge c’est un goyavier des montagnes. En Guyane c'est : 7000 espèces d’arbres. 1800 qui sont connus mais il y en a que 350 dans les livres. »
Alix Dervillé est éducateur sportif spécialisé en grimpe d’arbres. Depuis plus d’un an, il initie des particuliers un peu aventureux, à ce que l’on ne voit jamais à hauteur d’homme et surtout partage son amour pour cet univers végétal.
« On est là pour la reconnexion. C'est important de ramener les gens dans la forêt, les réconcilier avec la nature prendre conscience qu’ils sont importants pour nous et qu’on peut s’en servir pour grimper dedans. »
Ce jour-là, un couple a payé 150 euros chacun pour une matinée qu'il va passer à apprivoiser les techniques de grimpe en toute sécurité. Tout commence par un petit échauffement à 15 mètres de hauteur. Puis, commence, enfin, l’ascension du plus majestueux d’entre eux : un ébénier rose culminant à plus de 50 mètres au-dessus du sol.
Un exercice très technique, d'ailleurs pour les grands arbres, la pratique plutôt sportive est réservée aux plus de 16 ans.
Mais au bout de l’effort, la récompense est totale.
« D’un côté, on a une mer d'arbres, que des arbres et de l’autre côté une vue à 360 degrés, on voit la mer, les îles et toute la savane Angélique de ce côté-là. Là-bas, il doit y avoir les grandes montagnes partout ici »
S’immerger dans la Canopée à 40 mètres de hauteur, c’est une première pour ce couple :
David « Enfant, j’aimais grimper mais pas à cette hauteur-là. Je retrouve ce que j'avais quand j'étais petit… »
Claudie « La sensation de rien, stop tout s’arrête. Une impression de liberté… On est à 360 et on ne voit que du vert. »
Une expérience unique associée à une approche douce. Les installations sont éphémères, mobiles, respectueuses des arbres et de la nature.
Alix : « Pour éviter de traumatiser l’arbre système pas de friction, pas de frottement. On sait que les arbres de la forêt nous apportent plein de choses. Du coup, se retrouver au contact de l’arbre avec les animaux qui nous chante juste au-dessus...»
Alix a trouvé une façon d’éveiller un public à la beauté de la forêt. La plus belle des manières pour sensibiliser à la préservation de ces colosses fragiles.