Le Capitaine-surveillant qui a intégré il y a quelques semaines le Centre Pénitentiaire de Rémire-Montjoly se serait bien passé de ce bizutage. Lors de la ronde de 15 heures, il tombe nez à nez avec un détenu qui refuse de réintégrer sa cellule. Le jeune prisonnier - 20 ans - et condamné à de multiples reprises pour des faits de violences, a d’abord commencé à insulter le surveillant. « il s’est montré agressif et injurieux envers moi ». Puis, déterminé à en découdre, il tente de subtiliser son trousseau et lui assène quelques coups de poings. La scène a duré quelques minutes et il a fallu l’intervention de ses collègues pour maitriser le forcené.
Un manque patent de personnel
Le matin, un autre de ses collègues s’était lui aussi fait agresser par un autre assaillant et « sauvé » là aussi par des surveillants venus en renfort pour le sortir des griffes de son agresseur-détenu. « Cela aurait pu être bien pire ! », raconte le syndicat UTG/CGT qui dénonce le manque d’effectif au sein de l’établissement : « Nous effectuons des rondes avec un seul fonctionnaire au lieu de deux sur deux bâtiments » ajoute le syndicat nouvellement élu au sein de la prison. Le syndicat réclame également plus de séances de sport et exige l’arrivée de renforts car « il est impossible de réaliser les missions dévolues dans de telles conditions ».
Les gardiens vont porter plainte, et les détenus devraient passer en comparution immédiate très rapidement. Ils feront l’objet de sanction disciplinaire, qui s’ajoutera à la peine pour laquelle ils purgent leur peine au Centre pénitentiaire de Rémire-Montjoly.