"Nous avons été entendu", c’est en substance le bilan effectué par Gabriel Serville à la sortie du dîner avec Emmanuel Macron. Le gouvernement propose la tenue d’un conseil interministériel des Outre-mer dans six mois, et un volet outre-mer en cas de révision constitutionnelle.
Ce diner a fait l’objet de toutes les rumeurs, de toutes les polémiques. L’objectif de cette rencontre était d’avoir selon l'Elysée "un échange sur les sujets importants pour nos concitoyens : la sécurité, l’emploi, la vie chère, les infrastructures pour trouver des solutions aux problématiques spécifiques de ces Français d’outre-mer".
Au lendemain de cette rencontre de près de 3h, les participants dans leur grande majorité ont exprimé leur satisfaction. Une journée au pas de charge pour d’abord être reçus par Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, et son ministre délégué aux Outre-mer Jean-François Carenco. Puis direction l’Elysée, où les attendaient également pour un dîner de travail, Elisabeth Borne et Emmanuel Macron. Une visite en face à face, sans intermédiaires. La délégation a pu nouer des liens directs avec le Président de la République et les poids lourds du gouvernement. Un moment majeur après la signature de l’Accord de Fort de France quant à un changement de paradigme entre les Outre-mer et le pouvoir central. Les présidents d’exécutifs sont unanimes, ils ont été entendus.
Ce n’était pas du tout pour faire de la figuration. Le principe que j’ai édicté, c’est que, quel que soit l’endroit, où je dois me rendre, pour défendre les intérêts de la Guyane et être porteur de solutions pour améliorer notre avenir, j’irais. Mon intervention dans le cadre de ce diner débat a porté sur la crise d’insécurité que connait la Guyane. Je ne me suis pas gêné pour relier l’actuelle crise avec le cadre statutaire même si ce changement que je prône n’est pas l’Alpha et l’Oméga, mais entre les mules, la circulation des armes, l’habitat illégal, l’orpaillage clandestin, la pêche illégale, j’ai tenté d’établir une corrélation entre les lois qui régissent notre vie, et qui ne sont pas du tout adaptées. il fallait que le Président de la République s’engage à décliner une feuille de route.
Gabriel Serville président de la CTGExtrait journal radio 7h du 8 septembre
Des thématiques d'actualité
Le président Macron, "dans les semaines qui suivent, demandera au gouvernement une feuille de route qui permette de renforcer son action", a assuré l’Élysée en rappelant que les " maîtres mots" de l’action de l’État sont "la différenciation et la responsabilisation". Les thématiques qui ont été évoquées, sans surprise, sont la sécurité, la vie chère, des conditions de développement et de rayonnement dans les environnements régionaux ainsi que la question institutionnelle.
Je considère qu’il est de notre responsabilité partagée et collective de prendre au mot le Président de la république dans sa volonté d’établir un calendrier. La Première ministre nous a également annoncé la tenue au mois de février d’un conseil interministériel qui fera un rapport d’étape du travail réalisé entre aujourd’hui et février. Le ministre de l’Intérieur s’est engagé à institutionnaliser le principe d’une conférence entre les élus et son ministre deux fois par an.
Gabriel Serville président de la CTGExtrait journal radio de 7h du 8 septembre
En outre, Gérald Darmanin viendra en Guyane assister aux Assises de la Sécurité prévues le 30 septembre. Un premier pas.