« Ecoutez le battement de nos images» de Audrey et Maxime Jean-Baptiste nominé aux César dans la catégorie court-métrage documentaire

Ecoutez le battement de nos images
L’Académie des Arts et Techniques du Cinéma a annoncé la liste des nominations pour la 48e édition des César 2023, ce mercredi 25 janvier. Parmi les lauréats, dans la catégorie court-métrage documentaire, « Ecoutez le battement de nos images» de Audrey et Maxime Jean-Baptiste. Une consécration pour ces deux jeunes réalisateurs guyanais.

L’Académie des Arts et Techniques du Cinéma a annoncé la liste de ses nominations pour la 48e édition des César 2023, ce mercredi 25 janvier. Parmi elles, dans la catégorie court-métrage documentaire, « Ecoutez le battement de nos images» de Audrey et Maxime Jean-Baptiste. Une consécration pour ces deux jeunes réalisateurs guyanais.

La cérémonie des César 2023

Le 24 février, aura lieu la cérémonie des César, la grande fête du cinéma. Chaque année, elle récompense les meilleurs œuvres cinématographiques. Et le 25 janvier, le premier tour de vote, a annoncé la nomination de "Ecoutez le battement de nos images" de Audrey et Maxime Jean-Baptiste, dans la catégorie «César du meilleur court-métrage documentaire». La consécration pour ces deux jeunes réalisateurs guyanais qui raflent, depuis la sortie de ce film, en 2021, toutes les récompenses.

Un film au charme suranné

Vue aérienne de la base spatiale à Kourou

 «Ecoutez le battement de nos images» revient sur l'expropriation de 600 Guyanais et Guyanaises lors de la construction de la base spatiale de Kourou. La narratrice, raconte l'histoire de sa famille avec beaucoup d'émotions et de pudeur. Le film, cumule enquête sur le terrain et images d'archives, explorant plusieurs espaces temps.

Le Centre spatial guyanais (CSG) est construit sous l'égide du CNES à partir de 1965. De nombreuses infrastructures sont édifiées : un port est aménagé à Pariacabo sur le fleuve Kourou, la piste de l'aéroport de Rochambeau est étendue, des logements et des équipements collectifs sont bâtis. Tous ces aménagements ont nécessité d'exproprier des familles, pour un prix misérable, ensuite relogées à Kourou. Un drame humain.

Justesse et retenue

C’est l'histoire de cette déchirure que raconte le documentaire dont le récit est soutenu par des images d’archives du fonds d’archives audiovisuelles du Cnes. Sans juger, il explore la mémoire enfouie et silencieuse d'hommes et de femmes dont la vie a basculé.  

Audrey et Maxime Jean-Baptiste sont tous deux réalisateurs de films documentaires et de fictions... Ils vivent entre l’hexagone, la Belgique et la Guyane. Ils ont de nombreux projets audiovisuels à venir. 

Le 24 février, sera certes, un jour inoubliable pour eux, mais...sans nul doute...ils ont déjà gagné dans les cœurs guyanais.