«Al-Amal» (Espoir en français), c’est son nom et c’est déjà tout un programme.
La première mission spatiale arabe vers Mars est conduite par les Emirats arabes. Elle a pour but de fournir une image complète de la dynamique de la température dans l'atmosphère de la planète rouge.
Il faudra sept mois à la sonde pour parcourir les 493 millions de kilomètres jusqu'à Mars, à temps pour marquer le 50e anniversaire de l'unification des sept émirats en 2021.
La sonde restera en orbite pendant toute une année martienne, soit 687 jours.
Al-Amal nouvel élément de l’ambition spatiale des pays du Golf :
Le lancement de Al-Amal» s’est fait du centre spatial japonais de Tanegashima dans la nuit de dimanche à lundi. Les Emirats disposent déjà de neuf satellites en orbite et prévoient d'en lancer huit autres dans les prochaines années.
« Pour la première fois, la communauté scientifique du monde entier aura une vue globale de l’atmosphère martienne à différents moments de la journée et à différentes saisons »,
« Nous avons une stratégie pour contribuer à l’effort mondial de développement des technologies et des travaux scientifiques qui seront utiles le jour où l’humanité décidera d’envoyer un homme sur Mars ».
Omran Sharaf, chef de projet de la mission
Les Emirats, pour qui il est vital de sortir de la dépendance de la rente pétrolière, envisagent également des projets miniers et de tourisme spatial. Ils ont signé un protocole d'accord avec Virgin Galactic, la société de tourisme spatial du milliardaire britannique Richard Branson. Ce projet est aussi considéré comme un moyen d'inspirer toute la jeunesse arabe et lui rappeler la période historique de l'apogée des sciences arabes au Moyen Âge.
«Les Emirats voulaient envoyer un message fort à la jeunesse arabe et lui rappeler le passé, que nous étions autrefois des générateurs de savoir».
Omran Charaf, chef de projet de la mission.
Les pays arabes ne peuvent plus se contenter de vivre de leur rente pétrolière. Pour les Emirats il est vital de diversifier les activités économiques. Les programmes spatiaux permettent en effet de véritables bonds technologiques et cela, les pétro-Etats l'ont bien compris.
L'autre visée, en arrière plan, est militaire, ces programmes spatiaux pouvant très facilement être déclinés en mode "kaki". Et dans le domaine militaire, la maîtrise de l'espace est stratégique.