Hier matin, une réunion du comité local de concertation du projet de construction de la centrale du Larivot a eu lieu entre EDF PEI et les partenaires du projet. Une réunion pour préparer la procédure d'appel suite à la décision du Tribunal administratif de Guyane de suspendre les travaux.
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EDF PEI a présenté hier (vendredi 8 octobre) les derniers arguments de plaidoiries élaborés pour répondre à l’ordonnance du Tribunal Administratif de Cayenne qui suspend les travaux du projet de construction de la centrale du Larivot .
C’est à une véritable entreprise de greenwashing que s’est livrée la société Production Electrique Insulaire (PEI), histoire de répondre aux critiques soulevées par la justice.
L'annonce principale de cette rencontre : la centrale ne fonctionnera qu’à la biomasse liquide, une promesse qui ouvre, par ailleurs, la porte à la perspective de création d’une filière de biomasse liquide en Guyane et donc à des débouchés pour l’agriculture.
En appel, le dossier de l’électricien s’articule autour de 4 axes :
- Le 1er : la centrale ne fonctionnera donc, qu'à la biomasse liquide. Un combustible issu de matières organiques. Des huiles végétales comme celle du colza servent ainsi de combustibles.
- 2ème argument : la possibilité de faire émerger une filière agricole et industrielle de biomasse liquide. Une production d’huile de cupuaçu est évoquée.
- 3ème argument : l'inscription de la centrale du Larivot au SAR (schéma d'aménagement régional) qui fixe la politique d’aménagement de la Guyane à l’horizon 2030, notamment en matière énergétique. Un moyen de figer dans le marbre cet équipement et de le légitimité encore plus...
- Enfin 4ème argument devenu crucial au fil du temps : l'obsolescence de l’usine de Dégrad Des Cannes qui doit fermer fin 2022 et la nécessité de disposer d'une nouvelle usine.