ENTRETIEN : Qui est Vernita Chérubin, la nouvelle présidente de la Chambre De métiers de Guyane ?

Vernita Cherubin devient la présidente de la Chambre De métiers de Guyane.
Vernita Chérubin devient la présidente de la Chambre De métiers de Guyane. C’est la 1ère fois qu’elle brigue le poste. Pour elle, c’est avant tout un travail d’équipe, et de longue haleine, mené auprès des artisans qui a payé. Un parcours atypique et une volonté de fer, c’est qui la caractérise.

Qu’est-ce que ça représente pour vous, d’être la première femme à accéder à cette fonction ?

Pour moi,  c’est un honneur d’être la première femme à accéder à la présidence de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Guyane. J’espère que je vais inspirer d’autres  jeunes femmes. Il faut avoir le courage de ses ambitions, l’audace de se présenter. Tout le monde peut y arriver, je veux vraiment encourager la femme guyanaise, car ici on a vraiment un réel potentiel.

Quelles sont les valeurs que vous défendez, au quotidien?

Le travail bien fait, la persévérance. Quand on décide quelque chose, il faut s’y tenir. Je suis allée au collège Eugène Nonnon, au lycée Melkior et Garré, puis j’ai poursuivi par une formation en esthétique aux Etats-Unis. Je savais dès mon plus jeune âge, que même si la vie est parfois semée d’embûches, je voulais vraiment être mon propre patron, ce que je suis devenue à l’âge de 25 ans.

Vous évoluez dans quel secteur de l’artisanat ?

J’ai toujours travaillé dans le domaine de l’esthétique, cela fait maintenant 12 ans, je suis cheffe d’entreprise. J’ai été confrontée à toutes les difficultés qu’on peut rencontrer, donc je comprends très  bien la problématique des artisans de notre département. Mon entreprise d’esthétique est en restructuration. Depuis 2 ans maintenant j’évolue également dans le secteur du transport. Je suis actuellement secrétaire générale du GTOG, groupement des transporteurs de l’Ouest Guyanais.

Quels seront les points forts de votre mandature ?

Mon cheval de bataille,  c’est vraiment les formations innovantes, les formations qualifiantes, la transmission du savoir-faire. Il faut s’occuper de la jeunesse et surtout redonner de l’espoir aux artisans. Je pense notamment au secteur de la bijouterie, par exemple, ne pas laisser le savoir-faire de nos  artisans se détériorer, les aider, mettre en valeur leur travail.  L’emploi informel, c’est aussi  un problème qu’il ne faut pas négliger, il faut accompagner ces artisans clandestins,  les aider à rentrer dans le système, car économiquement la guyane a vraiment besoin de ce manque à  gagner.