Brésil : le gouvernement de l’Amapa vote 97 millions de réais pour réaliser des travaux sur la BR 156

L'état de la BR 156 entre Oiapoque et Calçoene au mois de mai en pleine saison des pluies
La route qui traverse tout l’Amapa, la BR 156, est longue de 823 km. L’ouvrage routier commencé dans les années 30 comporte certaines portions en latérite. Elles sont difficilement franchissables en saison des pluies. Il reste 273 km à goudronner. Chaque année, un budget est alloué pour continuer ces travaux, un long feuilleton qui perdure depuis des décennies. Pour 2023, l’état d’Amapa vote une somme qui avoisine les 100 millions de réais pour achever deux portions au sud et nord de cet axe routier essentiel.

De plus en plus de Guyanais et de Brésiliens basés en Guyane empruntent la BR 156. Qu’il s’agisse de voyages d’affaires ou de vacances dans le pays continent, cet axe routier est essentiel à tous points de vue. Il est aussi inclus dans le long périple des migrants pour rejoindre l’Europe via la Guyane.

Si le retour d’une ligne aérienne entre les Antilles, Cayenne et Bélem via Air France a été accueilli avec satisfaction par les usagers, il faut bien reconnaître que, pour nombre d’entre eux, les tarifs proposés (entre 500 et 1200 euros) selon les périodes restent dissuasifs voire inaccessibles. La BR 156, quel que soit son état, reste l’alternative indispensable pour se déplacer à moindre coût et sans contraintes tarifaires exorbitantes en bus, en taxi ou avec son véhicule.

Une augmentation substantielle des crédits pour réaliser des travaux

Au mois de janvier, la presse brésilienne annonçait le lancement d’appels d’offres pour continuer les travaux sur la BR 156.
Pour ce mois d’avril, le déblocage des fonds par le gouvernement fédéral est officiel et correspond à 97 899 329,00 R$ annonce le site Diaro do Amapa.
Deux tronçons vont pouvoir être réalisés. Une portion qui relie la ville de Laranjal do Jari dans le sud de l’état et au nord, un deuxième tronçon sera fait entre Ferreira Gomes et Oiapoque. Dans ce financement, 11 millions proviennent d’un amendement sollicité par le sénateur Ranfolfe Rodrigues au ministère des transports.
Le but, rappelle cet élu, est de permettre aux populations de sortir de leur isolement et de se déplacer dignement et de surcroit d’accompagner le développement économique de l’état de l’Amapa.