Semaine de l’Afrique à Macapa : la Guyane représentée avec le groupe folklorique Katrepis de Saint-Georges

Il s’agissait de la deuxième édition de la célébration de l’histoire du peuple afro amapaense intimement confondue avec celle des esclaves amenés d’Afrique durant la colonisation. Une loi fédérale adoptée le 22 mai 2022 a formalisé cette période commémorative qui, désormais, s’intitule Africa Amapa Amazonica. Ce projet était porté depuis des années par la députée Cristina Almeida.
L’occasion de réunir des invités venus d’Afrique, de Guyane aux côtés du peuple amapaense. De nombreuses activités éducatives, culturelles, sociales, des conférences dans les écoles ont été organisées. Le but : mieux faire connaître l’histoire de l’Afrique dans un état, celui de l’Amapa où 73% de la population serait noire. Le pays, tout entier, compterait 54% d’afro brésiliens.

Lors de la réception officielle au Parlement de l’Amapa, il a été rappelé, combien, il était important d’évoquer couramment les racines africaines du peuple et surtout de lutter quotidiennement contre les inégalités raciales et les préjugés ethniques. Une volonté qui s’inscrit dans la continuité de la Journée de la Conscience noire au Brésil. Déjà de nombreuses manifestations sur ce thème ont eu lieu au mois de novembre 2022.

Cristina Almeida, impliquée très tôt dans le militantisme contre les inégalités et surtout dans l’affirmation de la négritude brésilienne a dans ce sens écrit un article sur le sujet : « Conscience noire : chronologie, avancées, reculs et perspectives en temps de barbarie ».

Un musée dédié à la culture afro amazonienne

« Les histoires que personne ne voulait raconter » est la petite phrase accolée au titre « Musée afro amazonien Josefa Pereira Laù » et en ce lieu, l’on découvre tout l’univers colonial et post colonial des descendants africains amenés en terre amazonienne.
Un outil de transmission de la culture afro brésilienne mis en service depuis ce 25 mai à Macapa.

Le groupe Katrepris était présent, invité à présenter deux danses : le kasseko et le grajé face à leurs frères d’Amapa qui, eux, ont présenté la batucada et le marabaxo. Des rythmes de lutte des afro descendants.

Une présentation qui s’est déroulée en plein air dans un des squares populaires de Macapa

La délégation oyapockoise comprenait 40 personnes. A l'occasion de ces manifestations, le président, Jean-Michel Gustave a reçu le trophée de la personnalité noire 2023.