Des scientifiques brésiliens travaillent sur les utilisations possibles des carapaces de crevettes. La crevette est un crustacé très consommé en Amapa et les carapaces sont jetées. Ces déchets pourraient connaître une autre vie, complètement productive.
Des recherches commencées en 2018 par l'Unifap
Ces recherches sur la transformation des carapaces de crevettes ont commencé en 2018 au sein de l’Unifap, l’Université fédérale de l’Amapa révèle le media G1.
Les carapaces doivent subir de multiples nettoyages et transformations avant d’être réduites en poudre qui contient du chitosan, un constituant majoritaire de ces carapaces. Ce matériau est particulièrement utilisé pour la réalisation des bioplastiques et des capsules de médicaments précise l’un des chercheurs, le professeur Irlan.
Cette utilisation des déchets de crevettes est très prometteuse pour les chercheurs brésiliens qui travaillent désormais à mettre au point une crème hydratante.
Une transformation envisagée dès 2015 au Canada
En 2015, des travaux de chercheurs canadiens mettaient en évidence les propriétés des carapaces de crevettes pour réaliser des produits cosmétiques et même pour faire diminuer le taux de cholestérol dans le sang.
Tous ces recherches réalisées dans le cadre de la chimie verte démontrent qu’il est possible à partir de déchets de créer de nouveaux produits à haute valeur ajoutée et surtout de réduire la facture du traitement des déchets.
CHIMIE VERTE : le concept est apparu dans les années 1990 aux Etats-Unis. Il s’agit d’utiliser la biomasse de produits traités comme des déchets et d’en assurer ainsi la valorisation nouvelle. Le traitement chimique doit être non toxique. Cela permet de prévenir la pollution, d’économiser la matière première, d’économiser l’énergie, d’utiliser des ressources renouvelables… Ce sont en tout 12 principes qui régissent la conception globale de la chimie verte qui tient compte à la fois de la nature et de la quantité de matière mises en jeu.