Une rencontre franco brésilienne en Amapa pour un renouveau de la coopération régionale

La photo des protagonistes de la rencontre à Macapa entre les autorités brésiliennes et françaises
Les élus de l’Amapa affichent leurs ambitions pour leur état et surtout veulent une accentuation forte de la coopération franco brésilienne. Dans ce cadre, le gouverneur Clécio Luis, le sénateur Randolfe Rodrigues ainsi que le représentant du ministre des affaires étrangères ont reçu à Macapa, l’ambassadeur de France et une délégation de sénateurs français.

Etait en visite en Amapa durant 3 jours du 13 au 15 avril, un groupe comprenant l’ambassadeur de France au Brésil, Olivier Fontan, 5 sénateurs français de la Commission de la défense et des affaires étrangères et des autorités de la Guyane française. Une reprise officielle des échanges ardemment souhaitée par les élus politiques amapaenses. L’objectif est de parvenir à renforcer rapidement, notamment, des liens culturels, économiques indispensables dans la relation de voisinage entre la Brésil et la France via la Guyane :

"Cette visite est devenue une rencontre nécessaire. La relation entre l'Amapá et la Guyane française remonte à des siècles, bien sûr, mais pour une bonne partie elle était informelle. Nous voulons changer cette réalité. Puissions-nous échanger beaucoup d'art, de langue, de culture, de sécurité, la santé, et beaucoup d'échanges commerciaux forts avec une protection juridique », a cité le gouverneur Clécio Luís.

La question de l’assouplissement des conditions d’obtention du visa exigé pour les Brésiliens et pas pour les Français a été soulevée. Ce visa coûte actuellement 1000 réais, une grosse somme (environ 166 euros) pour le Brésilien lambda. Pour le sénateur Randolfe Rodrigues, il faut régler cette question et accentuer les actions de coopération culturelle et économique. Il avance même l’idée de la création d’une université binationale à Oiapoque.

La sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam qui représente les citoyens français hors de France a, quant à elle, fait ressortir :

« Nous sommes ici pour écouter les Brésiliens et comprendre la réalité actuelle de ce territoire. Nous avons comme défis l'immigration, la pêche et l'exploitation minière clandestine, qui impactent des situations telle que la préservation de l'Amazonie. Nous ferons tout pour renforcer cette coopération transfrontalière qui existe déjà entre l'Amapá et la Guyane française ».