Coronovirus : le MDES réclame un traitement sanitaire pour toute la vallée de l'Oyapock

Le fleuve Oyapock vu du pont non loin d'Oiapoque
Pour le Mouvement de décolonisation et d'émancipation sociale (MDES) le traitement de la crise sanitaire Covid à l'est de la Guyane doit tenir compte de la réalité historique et géographique. Selon les militants, il faut soigner tous les habitants de la vallée de l'Oyapock y compris ceux d'Oiapoque.
Depuis le début de la crise sanitaire coronavirus, les autorités sont régulièrement interpellées par les élus ou certains partis politiques. Le MDES a adressé un courrier au préfet de Guyane Marc Del Grande dans lequel il demande prendre en compte la situation des habitants de la vallée de l'Oyapock. Selon le parti, il est illusoire et contre productif et dangereux de vouloir limiter l'intervention sanitaire au seul périmètre de Saint-Georges en raison des liens historiques qui unissent les rives française et brésilienne.
La lettre spécifie : la demande d’aide internationale formulée par la Maire d’Oiapoque à destination du préfet de Guyane ne doit pas rester lettre morte. Il doit y répondre formellement et incessamment pour éviter la propagation et pour soigner les habitants des deux rives.
La coopération transfrontalière doit être mise en œuvre pour coordonner les actions. Ainsi, il faut freiner voire bloquer les flux entre Macapa et Oiapoque.


Joint par téléphone, le secrétaire général Fabien Canavy souligne :

... Depuis l'embouchure jusqu'à Camopi, il y a des liens transfrontaliers entre les différents villages qui sont sur ce parcours de l'Oyapock. Donc on ne peut pas circonscrire l'intervention sanitaire au seul territoire de Saint-Georges... il faut absolument traiter les gens des villages environnants de toute la vallée de l'Oyapock. Pour cela il faut mettre en oeuvre la coopération transfrontalière, limiter les flux notamment entre Macapa et Oiapoque pour ne pas alimenter l'épidémie.

La déclaration du secrétaire général du MDES Fabien Canavy

ICI l'intégralité du courrier du MDES adressé au préfet de la Guyane