Entre la Guyane et le Brésil, la taxe pour déclarer les véhicules étrangers applicable en septembre

Le pont de l'Oyapock qui marque la frontière entre le Brésil et la Guyane
Le gouvernement d'Amapá avait tablé sur début 2024 pour la mise en place d'une taxe destinée à immatriculer les véhicules étrangers. Finalement, elle est annoncée pour septembre prochain. La taxe doit permettre de mieux identifier les auteurs d’infractions et d’accidents.

Annoncée début 2024 par les autorités brésiliennes, la taxe pour immatriculer les véhicules étrangers qui entrent sur le territoire de l'Amapá, au nord du Brésil et à la frontière avec la Guyane, sera finalement mise en place "à partir de septembre 2024", annonce le gouvernement local.

La mise en place de cette taxe a été rendue possible par la publication d'un décret du département des Finances de l'État d'Amapá, datant du 11 décembre dernier. Elle établit un tarif de 395 reais, soit environ 72 euros pour "enregistrer, immatriculer et certifier les véhicules étrangers".

Le décret pour la mise en place d'une taxe sur les véhicules étrangers a été publié auu Journal Officiel du gouvernement des Finances d'Amapá, le 11 décembre 2023.

La taxe ne dépend du nombre de personnes dans le véhicule. Elle est à régler une fois seulement et valable pour toute la durée d'utilisation de la voiture. En cas de changement de véhicule, il faudra payer une nouvelle fois cette taxe. Celle-ci payée, le véhicule sera enregistré sur tout le territoire brésilien.

Sécurité routière

La justification donnée pour la mise en place de cette taxe est d'assurer une plus grande sécurité routière, avec la possibilité de contraventions en cas d'infractions. Comment seront verbalisés les auteurs ? Ce point reste encore à définir, selon Major José Pantoja, directeur adjoint des opérations chez DETRAN-AP, le département d'Etat de la circulation en Amapá : 

Il est possible que les amendes soient à régler à la sortie de la frontière ou avant de partir si vous vous présentez à un poste DETRAN à Oiapoque.

Major José Pantoja, directeur adjoint des opérations chez DETRAN-AP

La raison évoquée par les autorités locales est d'accorder "la même assurance pour les citoyens français que pour les brésiliens". Selon Ronaldo Da Silva Goncalvez, président du DETRAN en Amapá, il s’agira aussi bien "d’une assurance juridique que d’une assurance sur la route."

200 véhicules internationaux circulent en moyenne chaque jour à Oiapoque. Jusqu’à présent, impossible de les sanctionner. En raison du grand nombre de véhicules de Guyane en transit, l’Etat d’Amapa souhaite pouvoir les contrôler

Rorinaldo Da Silva Gonçalvez, directeur du Département d'État de la Circulation en Amapa

Guyane la 1ère