Pétrole en Amapa : le Ministère public fédéral demande une accélération des procédures administratives entre Ibama et Petrobras

Pétrole (image d'illustration)
Y aura-t-il, un jour, une exploration pétrolière au large des côtes de l’Amapa ? Depuis la découverte d’une importante réserve de pétrole dans cette zone proche de la Guyane par l’entreprise d’État brésilienne Petrobras, l’obtention ou pas d’une licence de forage auprès de l’Agence environnementale Ibama se pose. En 2023, un premier dossier a été rejeté, un autre a été présenté en 2024. La réponse se fait attendre. Ce 21 novembre le Ministère public fédéral a demandé une accélération de l’instruction du dossier afin d’arriver à une conclusion définitive.

Il pourrait s’appeler le pétrole de la discorde tant une possible exploration pétrolière par Petrobras dans le bassin foz Amazonas soulève des tiraillements au sein du gouvernement brésilien. Marina Silva, la ministre de l’écologie se déclare contre ce projet de forage dans cette vaste zone de biodiversité et approuve les premières recommandations techniques émises par Ibama réclamant à Petrobras un dossier plus complet sur les risques de marée noire notamment. Le ministre de l’énergie, Alexandre Silveira quant à lui, se montre favorable à l'exploration pétrolière. Il est soutenu par la classe politique amapaense qui considère ce projet comme une véritable manne pour le développement économique de la région.

Ce 21 novembre 2024 le Ministère public fédéral a recommandé à l’agence environnementale Ibama de réclamer un complément de dossier à Petrobras afin d’arriver à une décision définitive sur la demande de forage dans les eaux profondes de l’Amapa. Il est aussi exigé de Petrobras de répondre rapidement à ce qui lui est réclamé depuis 2020.

Les estimations du gisement de pétrole par Petrobras s’élèvent à 10 milliards de barils de quoi augmenter substantiellement de 30% les réserves de la société pétrolière.
Dans cette même zone, il faut se rappeler que le Suriname dispose d’une réserve pétrolière estimée à plus de 750 millions de barils et que le Guyana, quant à lui, est la tête de réserves de plus de 10 milliards de barils.

Sources : Portal Amazonia et Diarodoamapa