Des expulsés du squat de la Mâtine-Leblond à Cayenne toujours à la recherche de solutions de relogement

Vue du squat de la Mâtine en destruction
Fin septembre 743 personnes ont été expulsées des logements illégaux construits dans le secteur de la Mâtine-Leblond à Cayenne. Les deux-tiers ont fait l'objet d'une prise en charge avant l'opération, le reste est en attente de solutions de relogement mais les moyens manquent.
Le 24 septembre, les habitants du quartier la Mâtine à Cayenne (secteur Leblond) voyaient leurs constructions de fortune détruites. Une opération d’expulsion menée manu militari par la mairie et la préfecture à l’encontre de ce bidonville. Sur les 299 foyers concernés (743 personnes), les deux tiers environ ont fait l’objet d’une prise en charge avant l’opération afin de leur permettre de trouver une solution d’hébergement si nécessaire, selon le CCAS. Le centre communal d’action sociale précise que la centaine de foyers restants a également fait l’objet d’une solution de relogement.


Un vingtaine de familles en instance d'attribution de logements

107 ménages ont été reçus par le CCAS pendant l’opération de destruction des habitats dans le secteur Leblond, le 24 septembre.
Sur ce total, 45 ont été orientés vers des hébergements d’urgence, pour quelques nuits seulement. Ce 18 octobre, une vingtaine de ces familles vont d’ailleurs voir leur dossier étudié par le Samu social, comme l’explique le directeur du centre communal d’action sociale (CCAS) de Cayenne, Réginaldo Grace-Etienne :
... nous en sommes approximativement à une bonne soixantaine, voire 80 personnes qui ont fait l'objet d'accompagnement au sein du CCAS... nous cherchons des solutions... nous allons soumettre des dossiers à une commission pour le relogement...
Quant aux 25 autres ménages qui ont fait l’objet d’un hébergement temporaire, suite à la destruction de leur habitation, le centre communal d’action social avoue ne pas avoir d’informations précises. Ces personnes seraient allées s'installer sur d'autres territoires ou auraient trouvé des solutions familiales.
Les destructions de bidonville se sont intensifiées au cours des derniers mois à Cayenne et Matoury. « Nous vous appelons à faire preuve d’humanité » avaient déclaré 11 organisations humanitaires, syndicats et associations (dont Médecins du monde ou encore l’Evêché de Cayenne) après la destruction des logements de la Mâtine. Un appel lancé au représentant de l’Etat et aux maires.