Fermeture d'un gallodrome clandestin à Rémire-Montjoly : 64 coqs de combat saisis

Bataille de coq
Des coqs, des boissons, de la nourriture, de l'argent liquide... Ce n'est qu'une partie des éléments saisis par la gendarmerie de Guyane le 11 février 2023. Les autorités ont été alertées, fin 2022, de la présence d'un gallodrome clandestin dans la commune de Rémire-Montjoly. Des combats de coqs y étaient organisés par deux frères. Ils ont été interpellés et placés en garde à vue.

Le chance n'était pas de leur côté. La gendarmerie de Guyane vient de réaliser une saisie surprenante à Rémire-Montjoly. L'histoire débute fin d'année 2022, quand la cellule de Lutte Contre le Travail Illégal et les Fraudes (CeLTIF) de Guyane est informée de l'existence d'un gallodrome clandestin sur la commune. Il s'agit d'un bâtiment où sont organisés des combats de coqs.

Combats de coqs et vente de nourriture

L'établissement est géré par deux frères haïtiens. Ils auraient organisé des combats dont les mises pourraient atteindre 4 000 euros. Des jeux de hasard de type "borlette" sont aussi mis en place (la borlette est décrite comme une loterie populaire d'Haïti. Les tirages sont ceux de la loterie de New-York). Les premières informations obtenues par la CeLTIF se confirment après investigation.

Le samedi 11 février 2023, vers 15h00, une opération judiciaire est menée avec l’appui des unités de la gendarmerie de Guyane et des services partenaires de la DAAF et de la DIECCTE. Sur place, les enquêteurs découvrent une trentaine de personnes et de l'activité dans le gallodrome : combats de coqs, restauration de viandes à emporter ainsi que vente de boissons soft et alcoolisées.

64 coqs saisis ainsi que des boissons

Quatre personnes sont interpellées et placées en garde à vue : le gérant (et président de l'association organisant le gallodrome), les deux frères co-gérants et la compagne de l'un des frères. Elle gérait la restauration. Trente véhicules sont contrôlés sur place et deux scooters sont immobilisés.

La liste d'éléments saisis par les agents sur place est longue : 64 coqs de combat ; 27 kg de produits alimentaires de type "denrées animales" ; 8 600 euros en liquide ; des ergots en plastique servant aux combats de coqs ; 9 carnets de borlette ; un groupe électrogène ; 43 paquets de cigarettes de contrebande ; 175 bouteilles de sodas et 390 bouteilles alcoolisées.

Les agents de la DAAF estiment le prix unitaire moyen des coqs à 7 000 chacun, mais leur coût peut atteindre 10 000 euros. Ainsi, la gendarmerie estime à 450 000 euros les avoirs criminels.