"Les valeurs du sport et de l’Olympisme : la condition d’une éducation à construire. Un point sur les acteurs du sport performance". C'est l'intitulé de la thèse d'Agathe Alaïs, ambassadrice de la fête de la science 2023 en Guyane.
Elle est doctorante en sciences de l’éducation et de la formation à l'Université de Guyane. En 2022, elle a participé au concours régional de Ma Thèse en 180 secondes (MT180). Elle a remporté le prix du public et celui du jury. Agathe Alaïs est arrivée aux demi-finales nationales.
C'est aussi une ancienne sportive de haut niveau en handball. Aujourd'hui, elle est responsable régionale de la haute performance au sein de la Maison régionale de la performance (MRP) implantée à l’Institut de formation et d’accès au sport (IFAS) Michel Néron.
1 En quoi consiste votre rôle d'ambassadrice ?
Faire la promotion de cette thématique. Je travaille dans le domaine du sport et je fais des travaux de recherche dans ce domaine, donc je peux expliquer plus facilement le lien entre le sport et la science. Je veux faire en sorte que l'on comprenne. La recherche scientifique aide beaucoup les sportifs de haut niveau. C'est aussi pour l'aspect éducatif. Il y a la dimension mentale, qui a de plus en plus de place dans la performance.
2 Pour vous, l'alliance "Sport & Science" est-elle une évidence ?
Au premier abord, peut-être pas. Mais en ce qui concerne le haut niveau, c'est une grande évidence. Les recherches scientifiques sont beaucoup axées là-dessus. Il y a aussi un domaine qui est un peu oublié, ce sont les champs de la dimension mentale et la dimension éthique. C'est très important pour que les sportifs puissent performer.
3 Quelles places occupent le sport et la science en Guyane ?
Le sport, dans la culture guyanaise, est bien implanté. Les événements sportifs sont bien suivis et ont un vrai impact social. Dans une équipe, on peut retrouver des jeunes de toutes les nationalités. En Guyane, il joue un rôle d'inclusion. En revanche, le sport dans les sciences en Guyane, n'est pas encore développé. Par exemple, il n'y a pas de filière STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives). Ce sont des aspects à développer. L'IFAS, en tant que maison régionale de la performance, se doit de faire ce lien entre les sciences et le sport.
4 Comment est-ce que votre parcours de sportive vous a aidé pour vos recherches ?
On va dire que mon sujet de recherche est vraiment inspiré de mon parcours, de ce que j'ai pu vivre dans le haut niveau. J’ai toujours été sensibilisée à l'aspect éthique du sport. Je me suis rendu compte qu'il y avait un décalage entre les valeurs prônées par le sport et les réalités du terrain. J'y ai toujours pensé, c'est pour ça que j'ai décidé de mener des recherches sur ce paradoxe.
5 Finalement, quelles sont les valeurs du sport et de l'olympisme ?
On va dire qu'il y a trois valeurs mises en avant : l'amitié, l'excellence et le respect. Ce sont les trois valeurs essentielles de l'olympisme. Elles regroupent les déclinaisons des valeurs du sport.