Dans la soirée du 19 avril 2022, plusieurs professionnels impliqués dans la lutte contre le cancer se sont réunis en visioconférence pour évoquer les actions de prévention et de dépistage de la maladie en Guyane. Cette rencontre s’est effectuée dans le cadre de "la feuille de route régionale Cancer" mise en place par l’Agence Régionale de Santé en février dernier.
Six groupes de travail ont été formés pour élaborer cette feuille de route. Les professionnels qui y participent exercent aux centres hospitaliers de Cayenne, de Kourou ou encore à Onco Guyane. L’objectif est de définir les priorités et les actions à mener en Guyane (par rapport aux cancers) dans les dix années à venir. Le projet devrait être finalisé d’ici mai 2022.
Les nombreux obstacles rencontrés par les patients
Cette dernière rencontre était la deuxième depuis le lancement du dispositif. Pour l'instant, elles ont permis de dresser une liste des principaux obstacles rencontrés par les Guyanais pour lutter contre le cancer. Ces difficultés sont : la coordination ville-hôpital, la qualité et sécurité des parcours, les évacuations sanitaires, la prise en charge des patients précaires et/ou fragiles et l’amélioration de l’offre de soins et des actions de prévention et de dépistage des cancers.
Sur les six groupes constitués, trois se sont déjà rencontrés afin d'évoquer les différents sujets liés à la lutte contre le cancer. D'autres réunions sont prévues par la suite. Certaines auront lieu dès la semaine prochaine. Il sera question de l’amélioration de l’offre de soins, l'un des obstacles pointés du doigt par les professionnels lors des premières rencontres.
Des pistes évoquées par l’Institut national du cancer
En parallèle, l'Institut national du cancer a réalisé un rapport adressé au Président de la République nommé "Stratégie décennale de lutte contre les cancers 2021 - 2030". Ce dossier comprend des pistes d'amélioration pour la Guyane. Certaines ont déjà démarré. Parmi elles : le financement d’un projet d’éducation thérapeutique du patient qui prévoit un temps de médiation en santé afin d’inclure les patients non francophones.
En termes de prévention, l'INCA note l'élaboration d'une campagne régionale spécifique, en fonction des facteurs de risques au niveau local. Ces facteurs sont, notamment, la consommation de tabac et d'alcool. Pour ça, l'institut propose de soutenir "des programmes de développement des compétences psycho-sociales, notamment auprès des plus jeunes et des populations à risque".