Cette année, le FIFAC, c'est 40 films documentaires (dont 25 en compétition officielle), six prix, des rencontres professionnelles, un séminaire de trois demi-journées, mais aussi des tables rondes, des masterclass et bien d'autres activités. Un événement pour les fans de documentaire et les curieux. Le festival sera officiellement lancé mardi, à 18h00.
Trois espaces de projection ont été installés au camp de la transportation, à Saint-Laurent du Maroni : l'un sous le manguier, à l'entrée du site, un autre près du lavoir et le dernier au théâtre Kokolampoe. Les visiteurs pourront ainsi se déplacer selon leurs envies.
Les temps forts du programme
Au premier jour, trois films seront projetés en avant-première, dont deux en présence des réalisateurs : Guyane, ma vraie nature de Pierre-Olivier Pradinaud (à 19h40 au manguier), Nou lé nou karnaval de Léa Magnien et Quentin Chantrel (à 21h00 au manguier), ainsi que Loïc Lery du flingue au stylo de Stéphane Krausz, Sonia Medina (au lavoir à 21h20).
Mercredi 11 octobre, de 14h00 à 16h00, le Pôle Image Maroni présentera sept courts-métrages issus de la série de films d’atelier "Fais voir Soolan". D'abord à un public familial, puis aux scolaires. Ce sera au théâtre Kokolampoe. C'est aussi dans cette salle que sera diffusé le film Guyane, terre des hommes, de Martin Prince. Il sera présent pour cette avant-première, à 17h30.
Le film Kanaval a people’s history of Haïti in six chapters, de Leah Gordon et Eddie Hutton Mills, sera projeté en avant-première francophone le jeudi 12 octobre. Il a été tourné à Haïti et au Royaume-Uni. Il est en compétition. Ce long-métrage a obtenu le prix du meilleur documentaire au Dublin Film Critics Circle 2023.
C'est samedi, à 19h00, que le palmarès sera dévoilé. Le meilleur contenu digital, le meilleur court-métrage et le meilleur long-métrage seront projetés à partir de 21h30.
📆 Retrouvez l'intégralité du programme détaillé ici ou en consultant le compte Instagram du FIFAC.
Carnaval, musique et danse au cœur de la 5e édition
"Cette année, les thèmes qui reviennent le plus sont le carnaval, la musique et la danse", indique Frédéric Belleney, délégué général du FIFAC. Il est en charge de la programmation. Pour cette édition, un focus est fait sur Cuba.
On a deux personnes invitées qui viennent de Cuba. On a aussi cinq films tournés à Cuba. Tous les ans, on essaye de faire un focus. Une année, on a eu beaucoup de films de Guyane, donc c'est parti de là. On s'était dit qu'on ferait un focus Guyane [...] puis on s'est dit que ce serait bien de mettre en avant un pays chaque année.
Notez que le public pourra échanger avec les réalisateurs présents après la projection de leur film, si le temps le permet. Les organisateurs espèrent 3 000 visiteurs. "L'année dernière, on a eu de belles séances où il y avait 300, voire 400 personnes... ce qui est super pour du documentaire ! Et chaque année, on a plus de monde. Donc on espère encore qu'il y aura plus de monde cette année", confie Frédéric Belleney.
Pour lui, l'objectif du FIFAC, est de partager tous ces documentaires avec le public. Il ajoute
Le but est de raconter des histoires et qu'ils apprennent aussi des choses sur les territoires voisins qu'ils ne connaissent pas forcément [...] Après il y a toute la partie professionnelle, avec toutes ces rencontres, ces réalisateurs, ces personnes qui écrivent des films, qui rencontrent des producteurs, qui cherchent des diffuseurs.
Frédéric BELLENEY, délégué général du FIFAC
C'est ainsi que certains films naissent. "Ce qui est bien, c'est que les années d'après, on peut les diffuser au FIFAC, c'est ce qui arrive souvent. On les retrouve parfois en compétition et ils peuvent même gagner des prix. L'idée, c'est de mettre en avant tous les professionnels de la région", conclut le délégué général du festival.