Un catalogue gratuit et accessible au grand public et aux professionnelles. C'est l'idée derrière le projet élaboré par L'Association du Festival International du Film d'Amazonie et des Caraïbes, la G-Cam et la Commission du film Guyane. "C'est un outil qui est ouvert à tous pour qu'on puisse montrer la richesse des œuvres guyanaises qui ont déjà été créées", explique Christ-Laur Phillips, représentante de la Commission du film Guyane.
Nadine Bugnot, directrice de la -G-CAM, ajoute :
Avant cela, on a travaillé sur un projet qui s'appelle Interreg CINUCA. L'idée principale était de construire une cinémathèque numérique des Caraïbes. Financé par un programme européen Feder. Il a permis de faire un premier inventaire des fonds audiovisuels. C'est une plateforme uniquement dédiée aux créations des territoires des Caraïbes.
Nadine BUGNOT, directrice de la G-CAM
Le projet CINUCA est prêt depuis 2022. Certaines de ces créations audiovisuelles sont aujourd'hui obsolètes, il faut donc les numériser. "Les films d'aujourd'hui sont aussi le patrimoine de demain", poursuit Nadine Bugnot. Le catalogue des films guyanais s'inscrit donc dans cette dynamique.
Pour l'instant, il est sur le site internet de la G-CAM et celui du FIFAC. Il le sera, par la suite, sur celui de la commission du film Guyane.
Une version papier dans les semaines à venir
Il devrait être édité à l'occasion de la Toile des Palmistes, dont la 7ème édition se déroulera du 2 au 5 novembre prochain. "Comme ça, on aura une version papier pour les personnes qui souhaitent l'avoir", indique Christ-Laur Phillips. Pour l'instant, les œuvres recensées ont été réalisées entre 2018 et 2023.
Là, on a seulement une trentaine d'œuvres et on parle uniquement de fictions [...] Il y a un peu de documentaires, mais la liste n'est pas exhaustive. On a beaucoup de documentaires tournés en Guyane, grâce à sa biodiversité, à la base spatiale, pour les histoires d'orpaillage, nos voisins, le bassin amazonien... On a des documentaires du monde entier qui viennent se tourner chez nous.
Une enquête sur plusieurs mois
Ce répertoire a été créé en 2022, sur proposition d'Emmanuelle Choin, directrice du FIFAC. "On l'a créé ces six derniers mois, tout le monde a mis un peu la main à la pâte : la G-CAM, l'AFIFAC, la Commission du film", précise Christ-Laur Phillips. C'est donc le résultat d'un travail commun entre les trois organismes.
Les équipes ont mené une enquête en envoyant des mails à de nombreux producteurs. Tous n'ont pas encore répondu. La représentante de la Comission espère alors que des professionnels verront cette première version en enverront leurs films pour étoffer le catalogue.
La structuration de la filière audiovisuelle, en fiction en tout cas, est très récente. Le bureau d'accueil des tournages a été créé, puis il a été arrêté, puis il a été repris par la G-Cam il y a quatre ans... donc voilà, on essaie vraiment de rebâtir quelque chose qui est très très jeune. On part de presque zéro. Ce catalogue est une première base qui arrive un peu tard, mais qui a le mérite d'exister et on espère qu'il y aura des versions améliorées dans le futur.
Christ-Laur PHILLIPS
Les producteurs et réalisateurs qui souhaitent voir leurs œuvres ajoutées à ce catalogue peuvent contacter la Comission du film Guyane à l'adresse film@ctguyane.fr. Ils peuvent aussi s'adresser à la G-Cam ou à l'AFIFAC. Ils devront fournir le synopsis, un visuel et des détails techniques (durée, genre, date de production).