FIFAC 2023 : un terrain d'apprentissage pour de futurs professionnels de l'audiovisuel

Louidiana, bénéficiaire du dispositif AOC et opératrice prise de vue
Ils font partie des petites mains du festival du film documentaire Amazonie-Caraïbes. Dans la grande équipe du FIFAC, il y a des apprentis, des stagiaires et des bénévoles qui s'intéressent aux métiers de l'audiovisuel. C'est l'occasion pour eux d'effectuer une immersion. Ils sont, pour une partie, passés par le dispositif Ambitions Ouest Compétences.

Promouvoir l’univers du documentaire à tous les niveaux. C’est l’un des objectifs du FIFAC. Cela passe notamment par la professionnalisation des jeunes de l’Ouest. Cette année, pour la troisième fois, le FIFAC représente un plateau pédagogique pour Ambitions Ouest Compétences (AOC). Un dispositif porté en consortium par un groupement de partenaires engagés sur l’ouest guyanais, dont le Pôle Image Maroni (PIM).

Le Pôle Image Maroni au camp de la transportation, à Saint-Laurent du Maroni

15 bénéficiaires avec le Pôle Image Maroni

Justement, Thomas Sady est formateur au sein d’AVM (Atelier Vidéo Multimédia), l’association qui porte le Pôle Image Maroni. Pendant des années, il a été chef opérateur et réalisateur (de documentaires notamment). Aujourd’hui, il tente de mettre son savoir-faire à profit des bénéficiaires du dispositif AOC.

Il permet à des jeunes ou des moins jeunes - qui sont en décrochage, qui ont abandonné les études ou qui n’ont pas trouvé de formation qui leur correspondait – de se relancer, de retrouver un projet de vie, un travail, de retrouver confiance.

Thomas SADY, formateur à l'association AVM
Thomas SADY, formateur au Pôle Image Maroni / Chef Opérateur et réalisateur

Actuellement, l’association AVM travaille avec 15 bénéficiaires d’Ambitions Ouest Compétences. Certains ont suivi une formation au sein de l’émission Makandi Ouest (diffusée Guyane la 1ère) et sont aujourd’hui embauchés à l’occasion du FIFAC, d’autres travaillent avec les équipes du festival.

Il y a aussi une formation de médiateur et animateur culturelle sur plusieurs mois. Les jeunes qui suivent cette formation ont été dépêchés, à l’occasion du FIFAC, pour faire de la médiation dans les quartiers de Saint-Laurent afin de faire venir un autre public, pour qu’il y ait une diversité plus grande. Ils y vont avec des QR codes, des flyers et le programme. On espère que cela va porter ses fruits et permettre à des personnes, qui n’étaient jamais venues à ce festival, de venir.

Le formateur estime que le domaine audiovisuel a un grand avenir en Guyane."Il y a plein de choses à faire ici", dit-il. "Le but de l’association et du festival, c’est de susciter des envies", ajoute Thomas Sady. "Au début, certains jeunes ne savaient pas utiliser de caméra et aujourd’hui, ils sont embauchés", rit-il.

Annesh et Louidiana, embauchés après le dispositif AOC

C’est un peu le cas d’Annesh. "En ce moment, je fais des reportages sur le FIFAC et je m’assure que tout a bien été livré", raconte-t-il. Annesh a connu le dispositif OAC grâce au bouche à oreille. Il s’y est inscrit alors qu’il ne trouvait pas de travail. Désormais, il est journaliste au sein de Chronique du Maroni, le média citoyen de l’Ouest Guyanais fondé par le Pôle Image Maroni.

Annesh, bénéficiaire du dispositif AOC et journaliste

Louidiana, 21 ans, est en plein travail lorsqu’on la retrouve. Elle est opératrice prise de vue sur l’émission Makandi Ouest, dont une partie est tournée sur le camp de la transportation à l’occasion du FIFAC. Elle a été embauchée par 5° Nord, une boîte de production guyanais.

Louidiana, bénéficiaire du dispositif AOC et opératrice prise de vue

Avant cela, "j’ai effectué une formation de six mois avec AOC", raconte-t-elle. "J’ai appris comment manier une caméra, comment faire des plans et à identifier les différentes touches", dit-elle.

Pour intégrer le projet Ambitions Ouest Compétences, rendez-vous sur le site internet du dispositif : www.projet-aoc.fr.