FIFAC#2 : une deuxième journée marquée par une programmation entre "ciel et terre"

Le FIFAC bat son plein. Des centaines de personnes se sont déjà connectées de par le monde. Le monde entier uni autour du festival du documentaire du bassin Amazone Caraïbes. La programmation est éclectique, puissante, nourrie par une forme de résistance, très présente dans les films sélectionnés.

Le FIFAC bat son plein. Des centaines de personnes se sont déjà connectées de par le monde. Le monde entier uni autour du festival du documentaire du bassin Amazone Caraïbes. La programmation est éclectique, puissante, nourrie par une forme de résistance, très présente dans les films sélectionnés.

Déjà, des milliers de visiteurs

Il y a encore deux ans, un festival 100% connecté n’était pas envisageable. Aujourd’hui, l’épidémie de Covid-19 a changé la donne. De nombreux festivals sont aujourd’hui tout numériques. Des festivaliers, d’un nouveau genre, sur leurs écrans prennent le temps de voir un film ou de le revoir. En quelques jours, des milliers d’internautes se sont inscrits, preuve que ces rencontres d’un nouveau genre n’arrêtent pas les passionnés du film documentaire. Chaque jour, un certain nombre de films longs et courts sont accessibles. Attention, ils ne sont visibles que 24h. Pour se connecter, mode d’emploi en vidéo.

Une programmation coup de poing

Au 2e jour du festival, la programmation se veut nerveuse, poétique, militante, musicale, et harmonieuse…C’est souvent une histoire de résistance, toutes les formes de résistance. Dans Bajo de Fuego, les deux réalisateurs Sjoerd Van Grootheest et Irene Velez-Torres dressent le portrait d’un groupe de cultivateurs de coca en Colombie. Ils doivent se battre dans un milieu hostile. Un film coup de poing.

Autre film en compétition, BR Acima de tudo est un film de Fred Rahal Mauro. Il décrit les débats suite à la possible extension de la route BR-163 dans la forêt, jusqu’à la frontière avec le Suriname. Les habitants de la forêt amazonienne, usagers, résidents, politiciens tergiversent et donnent chacun leurs points de vue, en fonction de leurs intérêts.

Des courts métrages 

Haïti 2010

Deux courts métrages seront visibles ce mercredi. Les deux réalisateurs viennent de Haïti. Des films, qui dégagent beaucoup d’émotions. Entre tremblement de terre et mysticisme.


Dans Sans titre, histoire d’un mardi de janvier, Pierre Michel se rappelle le tremblement de 2010 en Haïti, il n’était qu’un étudiant. 45 secondes qui changeront sa vie à jamais. 


Brave permet au réalisateur Val Wilmarc d'aller sur les traces de sa mère Cébé, femme de ménage vivant dans l’hexagone. Elle décide de rentrer en Haïti pour organiser une cérémonie qu’elle aurait dû faire il y a 24 ans, suite au décès de sa mère, une prêtresse vodou.  

Les web séries

Ciel de kaz de Nicolas Godefroy. Une série documentaire exclusivement réalisée en images de drone, montrant la beauté et la grandeur des paysages guyanais. 
 

El buen vivir, pensar y actuar bien, lui est réalisé par Nat Nat Iguarán Ipuana, Juan Carlos, Jamioy Juagibioy, Nelly Kuiru Castro. Un ode au bien vivre, à l’importance de l'harmonie individuelle et collective recherchée par les peuples autochtones.

Les écrans parallèles

Enfin deux films sur les écrans parallèles du FIFAC, A sou chimin lanmou de Chloé Bebronne et Adrien Valet. Un film qui retrace la tournée de l’artiste guyanais Lova Jah, 13 dates en pleine pandémie. Les concerts sont silencieux. Un film tout en émotions et délicatesse.

Clip de Grégory Privat

 

Enfin, les « FANFANT family », l’histoire d’une famille de musiciens guadeloupéenne sur plusieurs générations. Un film de Vincent Dumesnil, bercé par la biguine jazz, les musiques traditionnelles. Un film tout en rythme. 

Les Pitch à paroles

En marge du festival, se tiennent également les rencontres professionnelles. Deux rendez-vous d’importance ce mercredi : les Pitch Session. Treize projets seront présentés – Colombie, France, Curaçao, Guadeloupe, Haïti, Guyane – dont 10 ayant bénéficié du programme d’accompagnement Doc Amazonie Caraïbe.
Un pitch c'est tout simplement un scénario résumé en 3 ou 4 lignes maximum. Grâce à ces lignes, l’interlocuteur doit être convaincu que l’histoire, à fortiori le scénario, a du potentiel. La séance est prévue jusqu'à 18h.