Chaque semaine donne lieu à des rassemblements dans les stations-services pour l'obtention d'une bouteille de gaz. Le combustible est devenu extrêment précieux alors qu'il n'y a pas de pénurie. L'explication viendrait du nombre restreint de dépôts-ventes dans toute la Guyane.
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Les difficultés à se procurer une bouteille de gaz sont toujours d’actualité au regard des files d'attente dans les stations-services ou autres lieux de vente comme cela a été constaté depuis le début du confinement. Une situation qui concerne toute la Guyane. Cette période aura mis en évidence, un disfonctionnement sur la distribution du combustible.
Selon la SARA, il n’y a pas de problème d’approvisionnement. La société a même augmenté son activité de remplissage des bouteilles pour répondre à une forte demande en augmentation de +15%. Auparavant la production régulière était de 35 000 bouteilles sur un mois, elle a été remise à niveau et est passée à 41 000 bouteilles de gaz butane précise le directeur commercial Pedro Selgi :
Il n'y a donc pas de pénurie de gaz en Guyane. Le problème vient de la distribution, particulièrement de l'acheminement dans les points de vente. Ces derniers ont été considérablement réduits. De nombreux commerçants, essentiellement les épiciers, n’assurent plus ce service. Cela provoque les longues files d’attente connues depuis le début de la crise sanitaire et du confinement avec pour conséquence, les débordements constatés.
Si cette situation de distribution de gaz sur le littoral doit maintenant se faire avec l'intervention des communes pour faciliter l'accès du gaz à leurs administrés, sur le fleuve, il faut aussi acheminer le précieux combustible par pirogue. Par exemple, la semaine dernière, la Communauté de communes de l'ouest guyanais a fait convoyer une centaine de bouteilles de gaz pour la commune de Papaïchton
La SARA est le centre remplisseur qui couvre la totalité de la Guyane. La société a tenté d'implanter une autre unité de production dans l’ouest car les besoins sont aussi grands voire plus importants. D’autant , qu'à cela, se rajoute la contrainte du transport sur des centaines de km.
Un site d'implantation avait été choisi à proximité du village amérindien de Balaté. Lors de la consultation publique, les habitants ont opposé leur véto. Ce endroit considéré comme dangereux était trop proche des habitations. Le projet est toujours en suspens dans l'attente d'un autre site d'implantation.
En attendant les pertubations de l'approvisionnement perdurent.
De nombreuses personnes sont dans des habitats informels, des squats où il n'y a pas d’électricité. Le système D est poussé à son paroxysme. Et le gaz permet de faire fonctionner beaucoup de matériels. Quand ces personnes arrivent à régulariser leur situation et trouvent à se loger décemment elles accèdent, de fait, à l'électricité et sont moins en demande de gaz.
Ce désordre général de distribution s'expliquerait aussi par le surstockage. Les responsables de la SARA estime que 60 à 70% de consommateurs ont réellement besoin de gaz et que 30% font du surstock.
Comme Ruby est majoritaire sur le marché, il a plus de bouteilles bleues qui sont, bien sûr, les plus fréquemment achetées. Elles représentent 70% du parc.
Une production qui s'est adaptée à la demande
Selon la SARA, il n’y a pas de problème d’approvisionnement. La société a même augmenté son activité de remplissage des bouteilles pour répondre à une forte demande en augmentation de +15%. Auparavant la production régulière était de 35 000 bouteilles sur un mois, elle a été remise à niveau et est passée à 41 000 bouteilles de gaz butane précise le directeur commercial Pedro Selgi :
Pedro Selgi directeur commercial de la SARA
Un système de distribution inadapté
Il n'y a donc pas de pénurie de gaz en Guyane. Le problème vient de la distribution, particulièrement de l'acheminement dans les points de vente. Ces derniers ont été considérablement réduits. De nombreux commerçants, essentiellement les épiciers, n’assurent plus ce service. Cela provoque les longues files d’attente connues depuis le début de la crise sanitaire et du confinement avec pour conséquence, les débordements constatés.
Livraison de bouteilles de gaz sous bonne escorte à Kourou.
Un phénomène qui se reproduit aussi dans la sous-préfecture à Saint-Laurent-du-Maroni.
Une situation complexe à gérer sur les communes enclavées
Si cette situation de distribution de gaz sur le littoral doit maintenant se faire avec l'intervention des communes pour faciliter l'accès du gaz à leurs administrés, sur le fleuve, il faut aussi acheminer le précieux combustible par pirogue. Par exemple, la semaine dernière, la Communauté de communes de l'ouest guyanais a fait convoyer une centaine de bouteilles de gaz pour la commune de Papaïchton
La problématique d'un autre centre de production à Saint-Laurent-du-Maroni
La SARA est le centre remplisseur qui couvre la totalité de la Guyane. La société a tenté d'implanter une autre unité de production dans l’ouest car les besoins sont aussi grands voire plus importants. D’autant , qu'à cela, se rajoute la contrainte du transport sur des centaines de km.Un site d'implantation avait été choisi à proximité du village amérindien de Balaté. Lors de la consultation publique, les habitants ont opposé leur véto. Ce endroit considéré comme dangereux était trop proche des habitations. Le projet est toujours en suspens dans l'attente d'un autre site d'implantation.
En attendant les pertubations de l'approvisionnement perdurent.
Le confinement met en évidence les disparités sociales et le corollaire du système D
De nombreuses personnes sont dans des habitats informels, des squats où il n'y a pas d’électricité. Le système D est poussé à son paroxysme. Et le gaz permet de faire fonctionner beaucoup de matériels. Quand ces personnes arrivent à régulariser leur situation et trouvent à se loger décemment elles accèdent, de fait, à l'électricité et sont moins en demande de gaz. Ce désordre général de distribution s'expliquerait aussi par le surstockage. Les responsables de la SARA estime que 60 à 70% de consommateurs ont réellement besoin de gaz et que 30% font du surstock.
Trois diffuseurs de gaz en Guyane
La société Ruby diffuse les bidons de gaz bleus et blancs. Les bidons rouges sont distribués par Total et les marrons par Sun Gaz.Comme Ruby est majoritaire sur le marché, il a plus de bouteilles bleues qui sont, bien sûr, les plus fréquemment achetées. Elles représentent 70% du parc.