"Pour assurer ses vols, Air Caraïbes fait appel à des affrètements de renfort et aux salariés non-grévistes", explique la direction dans un communiqué. L'affrètement consiste en la location d'un appareil avec son équipage.
"Aucun salarié non qualifié n'est amené à travailler"
"Air Caraïbes maintient le plus haut niveau de sécurité et de sûreté sur ses vols. Aucun salarié non qualifié n'est amené à travailler", assure la compagnie, dénonçant des "accusations qui ne se sont pas fondées" du syndicat d'hôtesses et stewards à l'origine de la grève.
Dans un communiqué, le SNPNC-FO a affirmé que la direction remplaçait les chefs de cabine grévistes, "responsables de la sécurité de la cabine, par des salariés en CDD sous contrat, n'ayant pas suivi la formation adéquate". Selon le syndicat, la direction profite de l'obligation faite aux salariés grévistes de se déclarer 48 heures en avance pour réorganiser son activité.
On s'inscrit dans le respect de la loi. Dans ces conflits il y a toujours des tensions mais je ne comprends pas comment on peut même envisager le fait qu'on n'ait pas les bonnes qualifications dans nos équipages.
Christine Ourmières-Widener, directrice générale de la compagnie depuis début juillet, à l'AFP
La direction rappelle que l'activité de la compagnie s'effectue "sous le contrôle de la DGAC", la Direction générale de l'aviation civile, dépendant du ministère des Transports.
Un dialogue difficile
Si le SNPNC et la direction affirment tous deux que le dialogue reste "ouvert", celui-ci est "stérile" selon l'organisation représentative des personnels navigants commerciaux (PNC). Il doit s'effectuer "sur des bases réalistes" selon la direction, qui évoque des "demandes salariales qui vont bien au-delà des 7% déjà accordés en début d'année".
"On essaie d'en sortir mais c'est compliqué", a jugé Christine Ourmières-Widener. Pendant la pandémie qui a ravagé le secteur aérien, la compagnie a taillé dans les salaires. "Ces mesures ont laissé des traces", selon la directrice générale, qui dit "comprend(re) les frustrations accumulées pendant le Covid" et qui s'expriment à l'heure de la reprise