Grève à la SEMOP Agglo'bus : le conflit s'enlise

Mobilisation au sein de la SEMOP Agglo'Bus
Aucune avancée dans le conflit opposant les salariés de la SEMOP Agglo'bus à la direction. Dans la nuit du vendredi 12 au samedi 13 janvier, des grévistes ont dormi sur le site "pour protéger leur outil de travail". Dans l'attente d'un dialogue avec la directrice, ils demandent l'intervention d'un médiateur.

La mobilisation commencée le 9 janvier se poursuit à la SEMOP Agglo'Bus. Dans la nuit du 12 au 13 janvier, plusieurs grévistes ont dormi sur les lieux. "On nous a annoncé que, certainement, des gens allaient retirer des bus pour les dégrader", explique Muriel Briquet, cadre au sein du réseau de transport routier en tant que chargée de mission.

Un sit-in pour empêcher la sortie d'un bus

Les grévistes ont alors pris la décision de dormir sur place pour protéger les véhicules "et surtout qu'on ne mette pas cette opération sur notre dos", ajoute Muriel Briquet, gréviste. Ce samedi 13 janvier, au matin, la direction s'est rendue sur les lieux avec un huissier.

La seule chose que nous avons faite, c'est protéger un salarié qui était sous-pression [...] lls ont tenté de partir alors que celui-ci (un conducteur de bus, ndlr) n'avait ni smartphone, ni de bouton d'appel d'urgence opérationnel et surtout un défaut moteur. Les salariés se sont assis à l'extérieur de l'enceinte pour faire barrage avec leur corps et empêcher que notre collégue ne parte sur le réseau et risque sa vie.

Muriel Briquet, chargée de mission au sein de la SEMOP et gréviste

Toujours pas de dialogue

"Un huissier sur place a pu constater le délit d'entrave de travailler manifeste et celui de circuler pour nos bus", a déclaré la directrice, Carla Baltus, dans un communiqué. Elle précise aussi que "la direction reste disponible afin d'échanger avec les représentants du personnel dès la mise en place d'un service minimum au profit de nos usagers."

Et c'est là que ça bloque, puisque les grévistes demandent un échange avant l'éventuelle mise en place d'un service minimum. "On attend encore d'être mis en situation de négociation", déplore Muriel Briquet. Elle conclut :

On fait appel à n'importe quel médiateur qui pourrait intervenir dans ce conflit : la direction générale des transports, les services de l'État s'occupent du transport... ou encore l'inspection du travail. Des gens qui vont nous aider à se faire entendre et que l'écoute soit mise pour un dialogue social intelligent et respectueux.

Note de service laissée par la direction de la SEMOP Agglo'bus portant sur le mouvement de grève des salariés