Déjà plus de dix jours que les pilotes d’Air-Guyane et leurs collègues d’Air-Antilles sont en grève. Ils réclament principalement une meilleure rémunération et l’amélioration de leurs conditions de travail.
Ils se considèrent comme les smicards de l’aviation. Air Guyane est une des compagnies qui offrent les plus basses rémunérations d’Europe. Un pilote débute avec un salaire net de 1700 euros ce qui correspondrait à 13 euros de l’heure. À l’heure actuelle pour devenir pilote, il faut suivre une formation qui coûte de 100 000 à 130 000 euros. Un gros effort financier pour les étudiants, qui, souvent contractent des prêts qu'il faut ensuite rembourser. Une si basse rémunération pose problème.
Les 14 pilotes en grève demandent donc une revalorisation de leurs salaires ainsi que de meilleures conditions de travail.
Cette grève pénalise lourdement les populations enclavées et les grévistes s’en excusent mais ce droit de grève demeure le seul moyen d’améliorer leur quotidien. Ils exercent dans un milieu hostile, doivent se contenter de structures inadéquates, sous-dimensionnées. Ils s’estiment dévalorisés et ne tolèrent plus cette situation.
Il n’y a aucune avancée pour l’heure dans ce conflit social.