Après deux mois de grève au centre hospitalier de Kourou, le syndicat UTG devra mettre fin aux blocages. Et pour cause, d’après un communiqué de l’ARS, le juge des référés ordonne à l’UTG de mettre fin aux barrages. Cet ordre est assorti d’une astreinte. Cela veut dire qu’en cas de non-respect, les grévistes seront condamnés à payer 500 euros par jour, correspondants aux jours de retard. Par ailleurs, "le CH de Kourou peut désormais faire appel à concours de la force publique si de telles opérations venaient à se renouveler", précise le courrier de l’ARS.
Un dispositif de filtrage installé à l'entrée
Le 3 novembre dernier, des cadenas auraient été posés par les grévistes aux entrées secondaires de l’établissement de santé. Quant à l’entrée principale, elle aurait été filtrée par les grévistes qui "interdisaient à des personnes non-grévistes d’accéder à leur poste de travail", selon l’ARS.
"Cette situation a notamment conduit à ce qu’une seule sage-femme ait été autorisée, après négociation, à intervenir dans la maternité le 3 novembre alors qu’une vingtaine de femmes venaient d’accoucher ou étaient sur le point de le faire", rapporte également l’agence de santé.
Une "atteinte à la sécurité des patients"
Les actions menées par l’UTG, telles que le filtrage de l’entrée "portent atteinte à la sécurité des patients déjà hospitalisés ou nuisent au bon fonctionnement du service public", lit-on dans le communiqué. Ce système de filtrage a été enlevé par le syndicat UTG depuis plusieurs jours.
Cependant, le CHK craint une réinstallation du dispositif. Finalement, sur ordre du juge des référés, les manifestants (quelle que soit l’organisation à laquelle ils appartiennent) ne doivent plus occuper les locaux du CHK, ni faire obstacle à l’admission de patient et laisser libre accès aux non-grévistes.
Source : communiqué de l'Agence Régionale de Santé