Les enseignants étaient en grève ce 1er février. Un appel à la grève nationale a été lancé par l'intersyndicale. En Guyane, 20% des enseignants (et 5,3% du personnel non-enseignant de l'Éducation national) étaient grévistes, selon les chiffres du Rectorat.
À Cayenne, près de 100 manifestants ont participé à une marche allant du lycée Melkior - Garré au Rectorat.
Ils demandent :
- Une revalorisation salariale pour tous les personnels ;
- Des moyens humains et matériels pour l'éducation en Guyane ;
- Des recrutements d'AESH (accompagnants d'élèves en situation de handicap) et d'AED (assistants d'éducation) à hauteur des besoins ;
- L'abandon de la réforme des lycées professionnels ;
- Le retrait de certaines mesures annoncées récemment par le ministère en lien avec le "Choc des savoirs".
À 10h30, une délégation de 10 représentants syndicalistes a été reçue par le Recteur de l'Académie de Guyane, Philippe Dulbecco.
Nous nous sommes réunis en intersyndicale pour faire remonter nos doléances face aux différentes réformes qui ont été mises en avant par la gouvernance et nos inquiétudes par rapport aux réalités du territoire.
Laëtitia FILLODEAU, secrétaire académique de la voie professionnelle SE-UNSA
Les enseignants s'inquiètent aussi quant aux valeurs transmises au sein des établissements scolaires. "Est-ce que ce sont les meilleurs qui vont réussir, tandis que ceux qui n'auront pas nécessairement de parents qui peuvent les aider vont rester sur le banc ?" s'interroge Laëtitia Fillodeau.
Le Recteur, Philippe Dulbecco, a assuré qu'il se ferait le relais de ces revendications au Ministère de l'Éducation. Quant à la contextualisation à la Guyane, dans le cadre de l'application éventuelle de nouvelles réformes, "je partage l'idée qu'à chaque fois qu'une nouvelle mesure est mise en place, tout de suite, on doit se poser la question des conditions dans lesquelles on doit mettre en place ces mesures", indique-t-il.