Les avions d’Air Guyane cloués au sol en raison de la grève des pilotes ont des conséquences très préjudiciables pour les communes isolées de Guyane, au rang desquelles figurent Maripasoula, Papaïchton, Grand- Santi sur le Haut-Maroni et bien sûr Saül au centre de la Guyane. Saül qui, elle, dépend entièrement de l’avion. Les habitants, de fait, subissent une situation de blocus.
Émilie de Saül dans son mail adressé à la presse mentionne : « Vu que nous sommes isolés, nous sommes oubliés ». Et de rappeler que les familles sont attente de leurs provisions alimentaires. Actuellement, 3 tonnes de provisions seraient stockées à l’aéroport Félix Eboué ainsi que des médicaments, des appareils ménagers, des bouteilles de gaz. Un manque qui se fait cruellement pour tout le monde.
Cette habitante écrit aussi : « Les enfants ne pourront pas partir en vacances, certains déjà partis ne peuvent pas rentrer. La rentrée scolaire n'est pas si loin nous ne pourrons pas acheter de cartables ou même de stylos, de feutres, de colle, les uniformes, pour nos enfants et pour leurs apprentissages… »
Elle termine : Des vies sont en jeu…
Un nouvel approvisionnement alimentaire fourni par la Croix Rouge
Il faut rappeler que la semaine dernière, le 19 juillet, des denrées alimentaires préparées par la Croix Rouge ont été acheminées par l’hélicoptère de la sécurité civile à Saül. Une opération mise en place pour parer au plus pressé. Le lendemain, c’est la société Hélicoptère de France qui a acheminé 700 kg de nourriture et de médicaments.
Ce vendredi, la préfecture fait partir 700 kilos de fret alimentaire vers Saul, suite à une demande reçue ce jeudi de la Mairie. Il s’agit de produits fournis par la Croix-Rouge. Il y a également 200 kilos de nourriture pour animaux fournis par la Mairie. Le vol se fera à 14h et sera assuré par Helicojyp. Il s'agit du 4ème départ vers Saül organisé par la préfecture sur la base du pont aérien mis en place depuis le début de la grève.
La crise de la compagnie "Caire" et d'Air Guyane alarme les élus. Ce jour, la présidente de la CCOG, Sophie Charles et son Conseil Communautaire, par communiqué « demandent à l'Etat, aux Collectivités et parlementaires concernés (de Guyane bien évidemment mais aussi de Martinique et de Guadeloupe, impactées à travers Air Antilles et Air Antilles Express) de se rencontrer sans délai ».
Sophie Charles sollicite aussi : « le soutien du nouveau ministre délégué aux outremers M. Philippe VIGIER, d'accueillir cette réunion, afin que l'Etat assure la continuité territoriale à laquelle nous avons droit et dont le fonds de continuité territoriale est inscrit dans la loi du 28 février 2017 ».