Les stations-service sont fermées ce lundi 8. Ce mouvement, orchestré par le Groupement des Gérants de Stations-Services de Guyane, est une réponse à une stagnation de leurs marges depuis plus de dix ans. Lydia Chand, la présidente du groupement, mène cette action et souligne l'injustice entre les territoires ultramarins.
Depuis plus de 11 ans, notre marge n'a pas évolué, tandis que les charges, oui. L'augmentation du SMIC de plus de 23% sur cette période et l'obligation de mettre en place des mutuelles ont accru nos dépenses,
explique Lydia Chand.
Nous observons une différence flagrante avec la Martinique, où les gérants ont obtenu une revalorisation de leur marge il y a plusieurs mois, aujourd'hui supérieure de plus de 30% à la nôtre.
Cette situation met en évidence une problématique importante concernant le traitement des Guyanais dans le contexte économique actuel. Jusqu'à présent, les discussions avec les autorités compétentes n'ont pas abouti à des solutions concrètes, ce qui maintient le dossier dans une impasse.
"Nous avons présenté tous les éléments comptables justifiant notre demande au préfet de Guyane", poursuit la présidente .
Nous attendions un retour pour janvier, puis février, mais les réponses restent évasives. Nous restons ouverts au dialogue et prêts à collaborer pour trouver une solution équilibrée qui assurera la viabilité de nos entreprises et le maintien de nos emplois.
La fermeture des stations-service en Guyane ce lundi représente un élément d'une série d'actions envisagées. Les gérants expriment leur gratitude envers la population pour sa compréhension face à cette situation. Ils considèrent cette démarche comme un pas potentiel vers des changements futurs qui pourraient impacter positivement les entreprises et la communauté locale.