Quatre membres de la communauté éducative du lycée Bertène Juminer dans l'ouest guyanais, ont été mis à pied. Ils sont suspectés - suite à des dénonciations d’élèves - de harcèlement sexuel. Les personnels incriminés, présumés innocents, travaillaient à la cantine de l’établissement. Ces actes ne seraient pas nouveaux, ces agents auraient déjà été mis en garde par le passé, pour les mêmes agissements. Il y a quelques semaines, les élèves ont enfin osé signaler ces faits dans un courrier datant du 3 mai 2022 dans lequel ils décrivent précisément les propos et les actes qu’ils ont subi. Certains élèves se disent traumatisés par les menaces de ces adultes.
On a déjà eu des plaintes d’élèves stagiaires de Ludmila Sophie qui venaient dans notre cantine par le passé et qui avaient déjà subi des faits de harcèlement sexuel et là, l’ancien proviseur avait décidé de ne plus envoyer d’élèves stagiaires chez nous. Là, un nouveau proviseur est arrivé et à nouveau des stagiaires sont revenus et ont fini par dénoncer ce qu’ils subissaient sur leur lieu de stage, du harcèlement sexuel sur mineur de la part d’adultes dépositaires de l’autorité. C’est pour nous extrêmement grave et cela illustre l’état de déliquescence dans lequel se trouvent les établissements scolaires de l’ouest en général
Manuel Roussel représentant du SNES FSU
Une enquête en cours
Selon nos informations, une enquête administrative et judiciaire est en cours auprès du procureur de la République. Une procédure lancée il y a environ 10 jours. L’UTG dénonce d’ailleurs le silence radio du rectorat depuis le début de ces affaires
Ca fait plusieurs mois qu’on essaye de rencontrer le rectorat. Il se passe vraiment des choses aberrantes. Nous constatons que le rectorat n’est pas à l’écoute de ses personnels et des élèves. ……
Anael Metzger représentante UTG
Pour rappel, le harcèlement sexuel est un délit pénal sanctionné d’une peine de 2 ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende majorée