Harpie : 11morts, c’est le bilan humain de la lutte contre l’orpaillage illégal

Depuis 2002, 11 militaires et civils sont morts dans la lutte contre l'orpaillage
Depuis 2002, 9 militaires et 2 civils travaillant pour l’armée sont morts dans le cadre des opérations Anaconda, Toucan, puis Harpie. Certains sont décédés suite à un accident, d’autres à cause d’attaque de garimpeiros.
 
Le drame de mercredi après-midi, alourdit le bilan humain de ce qu’on n’hésite plus à qualifier de guerre contre les sites illégaux d’orpaillage. En janvier 2006, l’adjudant Alain Claverie, commandant de la brigade de gendarmerie de Mana, est mort après que sa pirogue ait été éperonnée par une embarcation clandestine.
En juillet 2009, deux piroguiers civils travaillant pour la Défense, Pierre Apagui sur le Maroni et José Labonté sur l’Approuague sont morts lors de deux accidents de navigation.
2010, le caporal Giffard était retrouvé noyé dans la rivière Tampok, après que sa pirogue ait été volontairement percutée par une embarcation clandestine.
En 2011, c’est un gendarme du groupe d’intervention de la gendarmerie de Guyane qui a reçu une balle dans le flan lors d’un échange de tirs sur un site d’orpaillage vers Grand Santi. Depuis il est paraplégique.
27 juin 2012, sur le site de Dorlin, à Maripasoula, l'adjudant Stéphane Moralia, et le caporal-chef Sébastien Pissot, sont abattus lors d’une embuscade montée par la bande de Manoelzino, redoutable chef de bande de chercheurs d’or clandestins.
En 2016, le caporal Emile Avaé succombe à ses blessures, après la chute d’un arbre.
Fin 2017, le sergent Alexandre Chan Ashing est victime d’un tir accidentel.
Au total, avec les 3 militaires originaires du 19ème Régiment du Génie de Besançon, décédés cette semaine,  le combat contre l’orpaillage illégal a coûté la vie à 11 personnes.