L'inquiétude des étudiants guyanais au Canada, ils ne peuvent pas rentrer au pays faute de correspondance avec les Antilles

Des étudiants antillais ont quitté le Canada où ils étaient ont pu en majorité regagner leurs îles, pour ceux de la Guyane, la situation est encore assez floue. Habituellement pour revenir chez eux, les Guyanais effectuant leurs études supérieures au Canada prenaient la correspondance via les Antilles pour au final un beau gain de temps passé dans les airs. Parents et étudiants cherchent des solutions.
 

Le retour au pays

Depuis 2 mois, la question du retour au pays agite la communauté estudiantine puisque les vols de la compagnie canadienne ont été annulés. Les collectivités antillaises suite à une pétition largement paraphée par les parents et ressortissants de ces territoires ont affrété des avions en fin de semaine dernière. Pour les étudiants guyanais, pas de solution pour l’heure et il est fort probable qu’ils devront passer par Paris avant de pouvoir rejoindre l’aéroport Félix Eboué. Une situation assez difficile à vivre.

Kimberley, étudiante en psychosociologie explique : 

"Au début j'avais encore des cours à distance, des examens, c'est ce qui m'occupait le plus. les étudiants antillais ont été sollicités par les réseaux sociaux afin d'être rapatriés et nous alors ?"
 

L'inquiétude des parents

Pas de mobilisation pour l’heure en Guyane mais des parents et leurs enfants inquiets et qui cherchent à régler la situation. Fermeture des campus, fin de bail et système D pour l’hébergement avant de mettre le cap sur Cayenne. Ils seraient un peu plus de 100 guyanais ayant opté pour les études au Canada.

Boris, étudiant en psychologie

"C'est assez frustrant car nous nous sentons pas reconnus. Mon vol a été annulé deux fois, je serais obligé de passer par Paris". 

Sans reprise des vols de la compagnie Air Canada vers les Antilles, ces étudiants qui attendent de retrouver leurs familles sont pour l’heure obligés de trouver une alternative.
Et ce plan B les obligerait à transiter par Paris avec des coûts supplémentaires et l’achat de nouveaux titres de transport alors qu’ils en avaient déjà un en poche.
Le reportage de Karl Sivatte :