L'inquiétude des maires de Guyane sur la suppression de la taxe d'habitation

Mairie de Roura
La taxe d’habitation permet aux municipalités de financer leur budget. L'annonce de sa suppression pour les ménages dont le revenu annuel ne dépasse pas 20 000 euros inquiète les maires de Guyane. 
C’était l’une des annonces fortes d’Emmanuel Macron, encore candidat à la présidence de la République : la réforme de la taxe d’habitation afin d’exonérer les ménages dont le revenu annuel ne dépasse pas 20 000 euros par part fiscale. Cela concernerait 80% des ménages et coûterait à l’Etat 10 milliards d’euros.

Une communication opaque sur l'application du dispositif

La taxe d’habitation permet aux municipalités de financer leur budget. Pour les maires de Guyane, il faudra impérativement que le gouvernement compense la perte que leur budget va subir. Pour l'instant aucune communication n'a encore été faite sur le sujet. Ils craignent des retards qui aggraveraient leur situation budgétaire.
Pour le maire de Saint-Georges, Georges Elfort, la recette de la taxe d'habitation est de 180 000 euros pour sa commune. Un montant peu élevé dans son budget total dont il pourra, néanmoins, difficilement se passer.
La maire de Cayenne, Marie-Laure Phinéra-Horth se trouve dans la même expectative. Sa municipalité récupère, grâce à cette taxe, 7 millions d'euros payés par les 17 000 foyers imposables. Il est prévu pour 2017, une augmentation de cette recette de 320 000 euros. Il s'agit de la 2ème rentrée d'argent dans les caisses de la ville après la taxe du foncier bâti. Autant dire que sa suppression partielle pourrait obérer quelques projets d'amélioration de vie dans la cité.
Les maires attendent des éclaircissements rapides sur le montant de la compensation annoncée par le gouvernement.

Le président de la l'association des Maires David Riché, maire de Roura exprimait son inquiétude sur le sujet  au mois de juillet