Diana :
Diana a été arrêtée, en sortant de l’hôpital, 14 jours plus tôt elle venait de perdre son bébé après une seconde fausse couche. Atteinte d’un fibrome utérin qui provoque des hémorragies internes, la Guyane et sa prise en charge médicale, est sa seule chance d'enfanter."J'avais des douleurs, et quand les douleurs m'ont terrassé, les médecins m'ont donné un medicament, mais le traitement n'a rien fait. Le soir il faisait très chaud et je ne pouvais pas dormir. Il y avait un ventilateur, mais il ne faisait que brasser de l'air chaud, et quand je ne dormais pas la nuit, je ne dormais pas plus le jour car il faisait encore plus chaud."
Garry :
Aujourd’hui la situation en Haïti est une autre source d’inquiétude, pour ce couple de clandestins. Les images de décapitations et de violences qui circulent sur internet, ne font qu’amplifier leur peur d’être expulsés"Il y a des problèmes de distribution électrique, et pour ne pas avoir de problèmes liés au black out, les docteurs cubains font des lettres de recommandation pour l'ambassade pour que l'on se fasse opérer à Cuba."
Garry :
Les associations qui accompagnent les sans-papiers en Guyane, demandent à la préfecture de suspendre les reconduites à la frontières, en raison du climat de violence qui règne dans le pays. Mais pour l’instant les expulsions continuent, la Consule de Haïti attend un rendez-vous du préfet."En ce moment, Haïti c'est très dangereux. Si nous retournons à Haïti maintenant, ce n'est que la mort que l'on trouvera, si demain je suis arrété, je préfère que l'on me tue, plutôt que l'on me renvoie là bas."