Insertion : cultiver la terre pour favoriser le retour vers l’emploi

Une partie des stagiaires du chantier d'insertion Papinabo à Kourou
Douze stagiaires d’un chantier d’insertion travaillent depuis cinq mois dans un abattis à Kourou, sous la houlette du CFPPA de Matiti (Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricoles) et de la régie de territoire « Papakaï », qui a mis en place le chantier.
Ils apprennent aussi les bases de l’apiculture et de la prévention environnementale. 100 % des stagiaires ont réussi les tests du premier bloc de compétences du CAP « agriculture des régions tropicales ».
Elles récoltent le fruit de cinq mois de travail. Avec dix autres stagiaires, Brunette et Orlivia ont défriché un hectare de terrain sur la route des pk, à 10 km de Kourou. Elles ont planté des légumes, sans engrais chimique
Parmi les stagiaires, des chômeurs de longue durée, des bénéficiaires du RSA, la plupart sans diplôme et sans permis de conduire. A la fin du stage, ils auront validé une partie des modules du CAP agricole, un nouvel horizon professionnel.
Pour beaucoup, ce chantier d’insertion est un nouveau départ. Junior, 28 ans, compte se former ensuite en comptabilité :

" Cela m'a vraiment ouvert l'esprit parce que j'étais bloqué par la vie que j'avais auparavant... à la rue, confronté à pas mal de problèmes. J'ai su gérer tout ça et me concentrer sur quelque chose pour réussir..."

Ce chantier d’insertion mis en place par la régie de territoire de Kourou « Papakaï » dure un an, rémunéré près de 900 euros par mois. Les stagiaires suivent aussi une formation en apiculture et à la protection de l’environnement. Coût total : plus de 460 000€ financés pour l’essentiel par l’Etat via la DIECCTE.