C’est tôt ce matin que Christian Epailly s’est rendu au siège de la Caisse générale de la Sécurité Sociale à Baduel afin de déposer un chèque d’un montant de plus de 6 800 euros. Il est venu payer ses dettes et veut que cela se sache. Il arbore un fac similé d’un chèque représentant ce qu’il vient payer : 6 817 euros et 98 centimes.
Une action qui fait sans doute suite à sa convocation à la gendarmerie de la Madeleine, par les enquêteurs de la Cellule de lutte contre le travail illégal et les fraudes, mardi 31 mai. Christian Epailly était l’an dernier, administrateur de la CGSS et vice-président. Il n'a plus ses mandats depuis Octobre 2021. Le motif n’est pas officiellement connu mais le non-paiement de ses cotisations sociales serait selon lui à l’origine de son éviction du poste d’administrateur de la CGSS.
Christian Epailly est dans la tourmente et crie au complot.
J’ai amené le chèque auprès du directeur de la CGSS qui était là ce matin. Il doit solder ma situation de manière à ce que l’acharnement contre moi depuis mon élection à la SAFER, s’arrête. Cela fait des années des mois, que je souhaite solder ma situation. Depuis longtemps j’ai subi plusieurs cabales…(…)…Il a fallu que je refasse toutes les démarches. On m’a fait une sommation d’huissier, on a changé les clés du portail de mon exploitation agricole pour pénétrer sur mon exploitation pour une dette de 6 000 euros. C’est de l’acharnement.
Christian Epailly président de la SAFER
Autre étape pour Christian Epailly : la CTG
Christian Epailly s’est ensuite rendu à la CTG avec encore une fois son chèque sous le bras, demandant à être reçu par le président de la Collectivité territoriale. Sans succès. Une action symbolique là encore, pour dire qu’il avait réglé ses dettes. Gabriel Serville en effet, affirme Christian Epailly avait déclaré que les dettes du président de la SAFER hypothéquaient l’avenir de la structure en Guyane.
Aujourd'hui Christian Epailly président de la SAFER, attend l'agrément pour que la structure puisse fonctionner. C’est un outil important pour avancer sur l’accès au foncier des agriculteurs guyanais et pourtant, neuf mois après sa création, elle n’est toujours pas opérationnelle.
Christian Epailly joue donc son va-tout. Il souhaite que le président de la CTG convoque les différents partenaires dont l’Etat afin d’obtenir l'agrément du ministère de l'Agriculture permettant la mise en service de la nouvelle institution foncière agricole. Reste à savoir, si le paiement de ses dettes sociales suffira.