La Jeunesse autochtone invitée par le député européen Yannick Jadot à Paris

Une délégation de la Jeunesse autochtone de Guyane est invitée à Paris par le député Yannick Jadot. Elle va notamment animer des conférences sur le projet minier Montagne d'or, le foncier et les problèmes identitaires. Une rencontre avec le ministre de l'écologie Nicolas Hulot est aussi prévue.
 
Ils sont les jeunes ambassadeurs de la cause identitaire amérindienne. Ils appartiennent à la Jeunesse autochtone de Guyane. Ils sont invités par le député européen écologique Yannick Jadot à venir à Paris, défendre leurs idées et rencontrer un certain nombre d'acteurs politiques mais aussi de dirigeants d'organisations anti-gouvernementales. 


Une visite militante 

Cette visite est d'abord militante. Les amérindiens souhaitent évoquer les conséquences environnementales du projet minier de la Montagne d’or, la question des 400 hectares de terre de foncier alloués par l'Etat suite à l'Accord de Guyane et bien d'autres sujets propres à la reconnaissance du peuple amérindien.
Christophe Yanuwana Pierre, membre de la Jeunesse autochtone sera du voyage :

"Nous allons évoquer le dossier Montagne d'or, c'est d'ailleurs pour évoquer ce dossier que nous avons été invités. Nous allons parler également avec la fondation France Liberté du Kouachi et ses déclinaisons, et bien sûr, nous allons aborder la question identitaire. L'ultime opportunité c'est d'aller sur le terrain. Nous voulons donner de la visibilité à notre combat. Nous allons raconter notre histoire, notre résistance à la colonisation. On se bat pour la jeunesse amérindienne et les peuples premiers". 


Huit jours pour parler de leur combat 

Les deux membres du mouvement, Christophe Yanuwana Pierre et Amandine Galima seront accompagnés par Alexis Tiouka juriste, expert en droits autochtones. Ils vont enchaîner plus de huit jours de rencontres avec plusieurs ONG, mais aussi des politiques et des médias sur plusieurs sujets majeurs et pas seulement celui de la Montagne d’or. Ils entendent ainsi "effacer cette notion d’infériorité édictée par les peuples dits-dominants en étant reconnus sur un plan national voir international." Cette jeunesse veut travailler avec les étudiants, les associations dans l'hexagone afin de brandir l’étendard des peuples amérindiens et de leur histoire.