Cette journée mondiale du réfugié célébrée depuis le 20 juin 2001 contribue à attirer l’attention du monde entier sur le sort des personnes qui fuient les conflits et les persécutions. Il est rappelé à tous que les personnes contraintes de fuir doivent être prises en charge dans la dignité.
Cinq grands principes prévalent au droit d’asile
- Droit de demander asile : Toute personne contrainte de fuir la persécution, les conflits ou les violations des droits humains a le droit de rechercher la protection dans un autre pays.
- Accès sûr : les frontières doivent rester ouvertes à toutes les personnes contraintes de fuir
- Pas de renvoi : personne ne peut être forcé à retourner dans un pays où sa vie ou sa liberté sont menacées
- Pas de discrimination : personne ne doit faire l'objet de discrimination aux frontières.
- Traitement humain : la personne a droit à un traitement sûr et digne comme tout être humain
Des réfugiés de plus en plus nombreux en Guyane
La Guyane, vaste territoire, dénommée terre d’accueil, reçoit des demandeurs d’asile qui sont de plus en plus nombreux chaque année. Ils viennent de partout dans le monde et même de pays très éloignés géographiquement.
En 2020, la Guyane a accueilli 2765 demandes d'asile
63.60 % Haïtiens
16.95% Syriens et Palestiniens
9.87% Cubains
3.76% Dominicains
Pour 2021, chiffres de novembre, on recensait 2854 demandes d’asile
73% Haïtiens
12% Syriens et Palestiniens
3% Cubains
3% Dominicains.
Selon l’ OFPRA (Office français de protection des apatrides) et la Croix Rouge entre 2005 et 2014, 7934 demandeurs d’asile (hors mineurs) avaient été recensés en Guyane et sur la période de 2015 à 2020, ces demandes ont fait un bond et sont passées à 20 263.
Ces trois dernières années plus de 11 000 demandes ont été déposées en Guyane. Il faut néanmoins savoir que plus de 95% de ces demandes font l'objet de refus et cela concerne majoritairement les demandes des ressortissants haïtiens.
Ces arrivées massives sont difficilement gérées en Guyane, une région qui ne compte que 700 places d’accueil même si la capacité a doublé en 2020. Au regard du nombre de demandeurs d’asile cela est très nettement insuffisant.
A titre de comparaison 83% des demandeurs d’asile sont hébergés dans l’hexagone contre seulement 25% en Guyane.
Ce manque cruel d’hébergement donne lieu à des situations dramatiques notamment à Cayenne où les migrants, souvent des familles entières, se sont trouvées contraintes de dormir dans les rues durant des semaines voire des mois avant un éventuel réglement de leur situation.