L’abricot des Antilles est une énorme baie qui peut mesurer jusqu’à 25 centimètres de diamètre et peser jusqu'à 4 kilos. Sa peau est marron et épaisse, et sa chair orange vif avec une odeur légère et agréable, ce qui lui vaut d’être appelé abricot. Il contient entre 1 et 4 noyaux bruns et rugueux. Le fruit est dégusté nature, en salade, jus, sorbets et confitures. A noter qu'il faut rejeter la peau blanche, amère, qui recouvre la chair.
L’abricotier est originaire des grandes Antilles et il peut atteindre une hauteur de 25 mètres. Il est utile de connaître son nom scientifique, Mammea Americana, puisqu'il se nomme Mamey en espagnol, mammee en anglais et en allemand. Il apparaissait également sous le nom de "Mamé" dans l'encyclopédie Larousse du début du XXème siècle. L'abricotier appartient à la famille des clusiacées (guttifères), et est de la même famille que le délicieux mangoustan arrivé d’Asie. Certains abricotiers ne portent que des fleurs mâles, et ne donnent jamais de fruits, tandis que d’autres ont des fleurs hermaphrodites. La multiplication de l’abricotier se fait par semis des graines, ou encore par greffe pour les meilleures variétés. La diversité génétique de cette plante est grande ; aussi, le goût des fruits varie beaucoup d'un arbre à l'autre, comme chez les mangues ou les papayes. Le bois de l’abricotier est lourd et résistant au fendage, mais difficile à poncer. Grâce à ses bonnes propriétés mécaniques, on peut s’en servir pour faire de la charpente ou des pieux de clôture. Cependant, il ne résiste pas bien aux termites.
Un fruit et une plante aux multiples usages
L’abricotier et son fruit sont parés de nombreuses vertus. Sur le plan diététique, l'abricot pays contient de nombreuses vitamines et minéraux. Il a une teneur intéressante en magnésium et vitamine B6, en potassium, et en folate (vitamine B9). En médecine traditionnelle, le fruit est reconnu pour repousser les insectes et les parasites. Ces propriétés sont obtenues grâce à une teneur élevée en coumarine, notamment dans les racines, les feuilles, et les noyaux, et en quantité moindre dans la peau et la chair des fruits. Les noyaux d’abricot râpés sont utilisés pour fabriquer des lotions contre les poux et les tiques. La peau blanche et amère peut s'utiliser comme antiparasitaire.
La recherche scientifique s’intéresse également aux propriétés prometteuses de l’abricot des Antilles contre les ulcères gastro-intestinaux, et peut-être contre le cancer du côlon.
Sources : Office national des forêts -2004 - :guide de reconnaissance des arbres de Guyane - 120 essences décrites-, ONF : Guyanr (FR), 374 p.
Sur internet :
https://en.wikipedia.org/wiki/Mammea_americana (en anglais)
https://hort.purdue.edu/newcrop/morton/mamey.html#Toxicity (en anglais)