5 ans et demi après la signature de l’Accord de Guyane, l’Etat affiche sa satisfaction sur le volet sécurité/justice. Ainsi, 100 % des engagements ont été tenus ou sont en passe de l’être, selon un communiqué de la préfecture daté de mardi.
Le Plan d'urgence a été acté dans l’accord final de sortie de crise entre le gouvernement et le collectif « Pou Lagwiyann Dékolé », signé le 21 avril 2017. Une dizaine de jours après la visite de Gérald Darmanin sur le territoire la préfecture annonce l’application de l’ensemble des mesures prévues dans le volet sécurité et justice. Le volet justice et sécurité du plan d’urgence Guyane a représenté un investissement pour l’État d’environ 261 millions d’euros.
Les mesures en 4 points
- La police a été renforcée : 12 % de postes en plus de 2017 à 2022. Mais pour la gendarmerie, c’est plus modeste : + 2 % seulement en cinq ans, une fois soldés les arrivées et les départs…
- Comme promis, la ZSP, la Zone de Sécurité Prioritaire de Saint Laurent est devenue opérationnelle avec des renforts de gendarmes mobiles depuis 2018.
- En revanche, promesse non tenue pour l’échographe censé lutter contre les mules à l'aéroport; Livré en 2017, il n’a jamais été mis en service faute de local et de médecin; Cinq ans plus tard, toujours pas de moyens de détection de la drogue ingérée, les scanners millimétriques mis en place à grand frais étant limités à l’enveloppe corporelle.
- En matière de Justice, on attend toujours le lancement des grands chantiers tribunal et prison, à Saint-Laurent du Maroni, cité judiciaire à Cayenne. Mais ça avance lentement. Les résultats des appels d’offres sont prévus d’ici quelques mois pour Saint-Laurent. Les travaux commenceront en 2024, livraison en 2027, avec quatre ans de retard sur le calendrier initial de l’ex-Garde des sceaux Nicole Belloubet.
A Cayenne, le chantier devrait commencer en 2025, pour une livraison deux ans plus tard. Un investissement total programmé de 261 millions d’euros...pour la Justice en Guyane.