21 avril 2017- 21 avril 2022 : il y a cinq ans était signé l'Accord de Guyane

Signature Accord de Guyane
Le 21 avril 2017, après plus d'un mois d'un mouvement social paralysant la Guyane, était signé un accord de fin de conflit à Cayenne. L’accord de Guyane signé, la veille de la présidentielle, entre le collectif "Pou la Gwiyann dékolé", les élus locaux et le gouvernement.

Après plus d’un mois de conflit sans précédent, le 21 avril 2017, un accord est signé entre l'État, les quatre parlementaires guyanais, les présidents de la collectivité territoriale de Guyane (CTG) et de l’association des maires et le collectif "Pou la Gwiyann dékolé". Un accord historique mettant fin aux barrages routiers, qui isolent et immobilise la Guyane.    

A lire : ⇒Mars-Avril 2017 : aux origines d'un mouvement sans précédent 

Rattraper le retard de développement

Crise sociale mars-avril 2017

Dans cet "Accord de Guyane", le gouvernement "acte" notamment le déblocage des 2,1 milliards supplémentaires que réclamait le collectif "Pou laGwiyann dékolé" (pour que la Guyane décolle), arguant que le plan d'urgence d'un peu plus d'un milliard d'euros validé par l’État en conseil des ministres le 5 avril était insuffisant pour rattraper son retard de développement sur l'Hexagone.

Des mesures 

Une signature sous les feux des projecteurs

 Ce document décide « des mesures qui serviront d’amorçage pour le développement du territoire sur des bases nouvelles (…) et qui repositionneront la Guyane sur une trajectoire d’égalité réelle avec le reste du territoire national » avec la confirmation du plan d’urgence adopté par le Conseil des ministres à hauteur de 1 086 millions d’euros : dont 250 pour construire cinq lycées et dix collèges en cinq ans, 300 pour une route à quatre voies et le doublement d’un pont, 212 en faveur de la Collectivité Territoriale de Guyane afin de lui permettre de payer ses fournisseurs et de relancer la commande publique, la construction d’une cité judiciaire à Cayenne et une prison à Saint-Laurent-du-Maroni, des renforts de policiers et gendarmes.

D'un montant cumulé de 3 milliard d’euros, les mesures prévoient aussi la rétrocession de 250 000 hectares de foncier à la CTG et aux communes et 400 000 hectares aux Amérindiens et Bushinengués.