L'éco-organisme Cyclamed part en campagne pour inciter les usagers à retourner leurs médicaments inutilisés

Campagne d'affichage de Cyclamed en Guyane
Une vaste campagne multimedias d’un mois est organisée par l’éco-organisme agréé Cyclamed afin d’inciter les habitants à rapporter en pharmacie leurs médicaments périmés ou non utilisés.

Cette campagne de Cyclamed grand format en langue régionale qui a démarré ce lundi 4 novembre doit nous rappeler les bonnes habitudes à adopter. Celles de trier, de recycler et d’éviter de jeter à tout va et n’importe où ses médicaments. En sorte, il s’agit de devenir petit à petit un éco citoyen soucieux de préserver sa santé et celle des autres.

Nous avons tous dans nos tiroirs et armoires à pharmacie des boîtes de médicaments parfois neuves ou entamées et même en grande quantité pour les patients les plus médicalisés.
Une personne ayant souffert d’un cancer se souvient de la liste importante de médicaments qui lui étaient prescrits. Vers la fin de sa chimiothérapie, elle ne consommait plus que la moitié et ramenait en pharmacie beaucoup de boîtes d’antalgiques et autres comprimés anti-inflammatoires.
Depuis, elle ramène régulièrement ce qu’elle ne consomme pas et vérifie surtout, dans les éventuelles prescriptions du médecin, ce qu’elle a déjà comme médicaments avant d’en acheter d’autres.

Respecter une méthode de tri

Ce tri s’effectue dans des conditions particulières. Il ne faut pas ramener les emballages, seulement les comprimés ou les bouteilles de sirop, les ampoules, les aérosols, les tubes de pommade, crème ou gel avant d’aller les porter en pharmacie.
Mais attention, le recyclage des médicaments ne veut pas dire qu’il servira à d’autres patients mais qu’ils seront détruits en bonne et due forme par incinération afin qu’il y ait le moins d’impact possible sur l’environnement. Marc Ledy, président de l'ordre des pharmaciens de Guyane précise : "On récupère ces médicaments qui sont mis dans des boîtes cyclamed. Elles seront acheminées dans l'hexagone. Dans les DOM, seule la Martinique a un dispositif de traitement, les autres régions outremer renvoient ces médicaments dans l'hexagone où cela sera traité dans des centrales de valorisation énergétique."
En effet, une fois dégradés, les médicaments peuvent s’avérer très toxiques pour les hommes, polluants les milieux jusqu’aux nappes phréatiques.

Selon l’étude BVA 2024, le « réflexe Cyclamed » est bien ancré : 8 Français sur 10 (81 %) déclarent rapporter leurs MNU en pharmacie au moins une fois par an. Nos concitoyens renforcent leurs efforts pour effectuer un tri de plus en plus affiné au domicile. Parmi les 81 % de Français qui déclarent rapporter leurs MNU en pharmacie, 86% d’entre eux mettent également bien l’emballage totalement vide ayant protégé le médicament dans le tri sélectif.